jeudi 16 octobre 2008

Panique à bord...



Hier matin, en arrivant au département, il y avait une affiche syndicale annonçant l'urgence d'une réunion. A l'ordre du jour : la faculté de Dhar el mahrez va être délocalisée! L'annonce est rédigée en des termes qui laissent comprendre que la position des concernés est un rejet pur et simple de ce déplacement des locaux historiques de notre lieu de travail!
Notre faculté est en fait une ancienne caserne militaire qui a été intelligemment récupérée et aménagée tant bien que mal pour assurer la transmission des savoirs. Depuis que j'y enseigne, j'ai toujours entendu mes collègues se plaindre amèrement de la vétusté de ces lieux.
Personnellement, j'aime bien l'architecture en forme du U qui caractérise notre faculté. J'aime bien les différentes solutions qui ont été apportées à l'aménagement de son jardin central...J'aime un peu moins les extensions en porte-à-faux qui ont été ajoutées pour recevoir les effectifs estudiantins de plus en plus élevés... et qui ne tiennent pas compte de la spécificité architecturale de la faculté. Selon toute vraisemblance, les architectes engagés n'étaient pas vraiment inspirés.
Bref, le campus de notre faculté va être déplacé. Est-ce une bonne chose ?
Je pense personnellement que OUI ! Car, je n'ai jamais rechigné au changement!
Par ailleurs, il paraît, selon la rumeur (art médiatique marocain par excellence!) que l'actuel espace occupé par la fac va être transformé et aménagé en zone touristique dominant les remparts de la médina. C'est également une chance pour le quartier qui se meurt chaque jour davantage, coincé qu'il est -à la manière du triangle des bermudes- entre les casernes, les bidonvilles, et le cimetière en contrebas...
Comme d'habitude, l'annonce d'un changement ou d'une réforme entraîne une levée de boucliers aussi bien du côté enseignants que de celui des étudiants. Ces derniers sont encore aujourd'hui réfractaires à la réforme qui a été mise en place. De leur côté, les collègues voient d'un mauvais oeil le changement qui va affecter leurs petites habitudes! Difficile de déménager les vieux meubles et de secouer la poussière dans nos têtes...




mercredi 8 octobre 2008

Etudes photographiques

Le numéro 22 (octobre 2008) de la revue " études photographiques " est désormais disponible en ligne dans son intégralité. Pour y accéder, cliquez ici

lundi 6 octobre 2008

L'université à deux vitesses


En 2009, ouvrira ses grandes portes l'université internationale de Rabat. La lecture des formations qui seront dispensées et des objectifs fixés montrent à l'évidence que lorsqu'on veut, on peut se donner les moyens...A vous d'en juger :
· Objectifs : formation de l’élite marocaine et africaine, développement d’une recherche appliquée, accompagnement du développement des entreprises par une formation continue adaptée, mise en place et animation d’une tribune internationale et d’un forum de rencontres et d’échanges.

· Structure académique organisée autour de sept pôles de formation et de recherche :

-AERO (Aéronautique, Automobile, Navale)

-ARCHI (Architecture)

-BMF (Business Management, Finance et Fiscalité)

-LCC (Langues, Culture et Civilisations)

-ScPo (Sciences politiques et juridiques) à terme

-TIC (Technologies de l’Information et de la Communication)

-TOUR (Tourisme) avec un cycle de classes préparatoires intégrées et une structure de formation continue… des écoles doctorales…

· Structure juridique reposant sur le Statut d’Université Privée (dans le cadre de la loi 01-00), adossée à une Fondation (permettant de recueillir des fonds publics et privés), agissant avec des consortiums académiques internationaux (universités partenaires), industriels, institutionnels, financiers.

· Localisation sur la Technopôle de Rabat-Salé, sur un terrain d’environ 20 hectares. Le campus comprendra des locaux d’enseignement, de recherche et d’innovation, des lieux de vie (restauration, hébergement, théâtre, gymnase…).

· Valeurs portées de réactivité (pour s’adapter aux besoins de l’environnement socio-économique), innovation (par la recherche), d’attractivité (des meilleurs étudiants et enseignants-chercheurs), de métissage (ouverture vers l’Afrique), de solidarité (au moins 20 % d’étudiants boursiers, l’objectif étant 50%), de participation au service public (pour absorber une partie de la croissance des effectifs).

· Programmes pédagogiques montés à partir de ceux des partenaires universitaires, éprouvés, adaptés aux contingences du marché de l’emploi local, dans des domaines où la demande de main d’œuvre qualifiée est forte (Informatique, Logistique, Aéronautique, Tourisme, Gestion du patrimoine, Comptabilité des collectivités territoriales…).

· Mise en route, dès septembre 2009, de formations en Informatique, Logistique, Sciences politiques, Tourisme, aux niveaux Licences (L1, L2, L3, L3 Pro) et Masters (M1, M2).