lundi 28 octobre 2013

ViLlEs En MuTaTiOn

Du 30 octobre au 10 novembre 2013, le musée Abderahman Slaoui accueille l’exposition Villes en mutation, présentant les travaux de 25 photographes marocains, français, allemands, anglais, coréens, vénézueliens et chiliens… Orchestrés par la Galerie NegPos (Nîmes-France) et l’Association Marocaine d’Art Photographique de Rabat. Cette exposition propose de porter un regard contemporain sur la ville et la réalité de ses transformations : une identité de la ville en devenir permanent.
Image de Thami Benkirane

Cette exposition collective se tient avec la participation de :
Jaâfar Akil (Maroc), Jean-Louis Bec (France), Jean-Christophe Bechet (France), Brahim Benkirane (Maroc), Thami Benkirane (Maroc), Abdelghani Bibt (Maroc), Josephin Boettger (Allemagne), Ilhoucine Boubelrhiti (Maroc), Driss Britel (Maroc), Violette Bule (Vénézuela), Guillaume Chamahian (France), Claude Corbier (France), Alexis Diaz (Chili), Ha Cha Youn (Corée), Jean-Louis Garnell (France), Laurent Gueneau (France), Marie-Dominique Guibal (France), Patrice Loubon (France), Jean Pierre Loubat (France), Mohammed Mali (Maroc), Fatima Mazmouz (Maroc), Rachid Ouetassi (Maroc), Florent Sarnette (France), Miloud Stira (Maroc), Christopher Taylor (UK).

Texte de présentation par Jaâfar Akil & Patrice Loubon:
"L’un des traits principaux de la ville est la propre et continuelle remise en jeu de ses formes et de ses contenus, sa permanente mutation. De Casablanca à Montpellier, en passant par Canton et Santiago du Chili, quoi de plus évident que ce fait : la ville se débarrasse de ses peaux successives tout en se transformant. Au fil du temps, de façon imperceptible ou par brusque à-coups, elle ne reste jamais tout à fait la même, glissant de phases de constructions en d’autres où elle se délite. Changeant parfois de nom, telle Istanbul, autrefois connue sous le nom de Constantinople et plus avant sous celui de Byzance, elle peut aussi changer de taille, le phénomène d’agglutination urbaine s’étant généralisé, il n’épargne aujourd’hui aucune ville. Parfois changeant de vocation suite à des «accidents» de parcours ou disparaissant intégralement, la ville donne à chacune de ses révolutions internes, une nouvelle formule d’elle même. Détruisant ou incorporant au nouveau tissu urbain ses versions précédentes, elle peut ressembler à ces poupées russes qui s’emboitent l’une dans l’autre et se réinventer sur ses propres ruines.
Le travail des photographes et des artistes, qui analysent  tels des sismographes, ses moindres soubresauts et qui lui permettent de conserver les traces de ce qui l’a constituait, est fondamental dans notre compréhension du phénomène urbain dans une perspective historique.
Cette exposition tente à travers des œuvres aux contenus et aux logiques distinctes de faire le point sur ces dites mutations : rénovation urbaine, pourrissement d’éléments architectoniques, relation à la nature et aux bêtes, déflagration urbanistique, complexification de son essence toujours fuyante...
La ville nous apparaît de plus en plus comme un être polymorphe qui ne peut être entendu sous une seule identité et moins encore comme un phénomène achevé."
Cliquez sur l'image pour la voir en grand

Par ailleurs, signalons que cette exposition est en quelque sorte le premier pas du projet Casa City Research qui réunit des artistes marocains et français autour des transformations de Casablanca, cette exposition qui rassemble 25 artistes représentant 7 nationalités dont, bien sûr, largement présents la France et le Maroc, circulera ensuite à Casablanca jusqu'au mois d'avril pour être présentée à Nîmes à la fin de 2014 dans le cadre des Rencontres Images et Ville.