vendredi 31 décembre 2021

La langue du feu

La langue du feu

ne va pas par quatre chemins :

passé, présent et cendres.

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Photographie PB220369 : Moyen Atlas, gîte d'Ourthane, novembre 2021.




 

jeudi 30 décembre 2021

La cheminée

Quand j'ai levé les yeux,

elle m'a fait un doigt d'honneur

la cheminée

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Photographie 1930661 : Fès médina, 27 décembre 2020.



Moroccan Graffiti

Comment c'était hier

Comment c'est aujourd'hui

Comment cessera demain ?

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Photographie : médina de Rabat en état de chantier.



Yes We Canne !


À peine tombée sur le sol,

la feuille du mûrier

déclarée cas contact

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Photographie _C280934 : médina de Fès, le 28 décembre 2021.


vendredi 24 décembre 2021

Peaux et ocres

Publication du nouveau roman d'Abderrahim Kamal sous le titre "Peaux et ocres" aux éditions Marsam





jeudi 16 décembre 2021

Les nuits photographiques de Rabat

La dixième édition des nuits photographiques de Rabat aura lieu le vendredi 24 décembre 2021. Voici le programme détaillé de cette manifestation :








mardi 29 juin 2021

Les rencontres de la photographie de Marrakech 2021

Les rencontres de la photographie de Marrakech sont "un festival annuel dédié à la photographie. Fondé en 2016, il se veut un espace d’échanges et de partages entre les artistes et les professionnels du domaine, tout en offrant aux jeunes talents marocains et africains des opportunités d’émancipation à travers l’accompagnement et l’encadrement.Près d’une centaine d’artistes et photographes internationaux y prennent part chaque année pour exposer leurs œuvres dans plusieurs lieux culturels exceptionnels.

Entre exigence artistique, esprit d’ouverture et souci de l’échange, les Rencontres offrent un programme dense de soirées de projections, d’expositions, de lecture de portfolios, de matinées pros, et de fiestas à travers les différents sites de la majestueuse Marrakech.

 Lors de la précédente édition, le festival fut un réel succès en accueillant un large public de tout âge de toutes les villes du Maroc.

L’édition 2021 du Festival se fixe des objectifs très ambitieux tant par sa dimension internationale que par la programmation artistique qui s'adresse à plusieurs segments de la population des passionnés de la photographie. A titre d’exemple, cette édition s’engage à soutenir la jeune photographie qui sera mise en valeur par une tribune de renommée internationale partenaire du festival. LES RENCONTRES proposent, dans ce cadre, un accompagnement personnalisé, une forme de parrainage, de jeunes auteurs photographes et organisent des lectures de portfolios, des rendez-vous individuels entre photographes et experts de l’image. Critiques d’art, éditeurs, galeristes, iconographes, directeurs de festivals, membres de collectifs, d’agences, les structures de diffusion de la photographie se donnent rendez-vous pour rencontrer des photographes émergents pour leur prodiguer des conseils avisés ou leur proposer une collaboration.

Cette année 2021 est particulière car elle s’inscrit dans un renouveau après la crise sanitaire de 2020.
La cité impériale est la destination incontournable, Marrakech, le nouveau symbole de l’art et des cultures africaines. Et c’est une belle reconnaissance pour la quatrième plus grande ville du pays ! Marrakech espère ainsi devenir la vitrine du continent en valorisant la diversité des expressions culturelles de l’Afrique. La ville, inscrite au patrimoine universel avec sa médina et la place Jema F’na, possède déjà une riche activité d’événements culturels et est la première destination touristique au Maroc.

Pour cette troisième édition, l’équipe des Rencontres propose une nouvelle programmation dans une ambiance festive, les visiteurs, seront conviés à une grande rencontre sur le thème de la photo africaine les artistes des pays comme : le Mali, le Sénégal, le Niger, la Guinée et les iles Comores, bien d’autres et au cours de laquelle différents acteurs de la presse, agences et collectifs de photographes présenteront leur production de l’année.
L’actuelle édition, dont l’organisation se distingue par l’implication des professionnels de l’événementiel culturel pour son organisation et par le concours d’artistes de haut niveau pour sa programmation artistique qui s’annonce riche et diversifiée au bénéfice d’un public large et multiple.


L’édition 2021 à Marrakech prévoit :
Plus de 70 photographes, 5 lieux d’expositions, 5 vernissages, 3 conférences-débats, 10 experts pour les lectures de portfolios, 10 pavillons photos de pays africains et institutionnels marocains, 3 nuits de projections grand écran…Rencontres, dédicaces, stage, ateliers dans les écoles, soirées spéciales conjuguant musique et lecture, des visites guidées …, un rendez-vous artistique qui se veut intense et artistiquement engagé."

 

mercredi 2 juin 2021

Publication en relation avec la photographie

Les plus beaux souvenirs de Gérard Bayssière consacrés au Maroc.

Une fantastique aventure photographique qui a conduit l'auteur à sillonner les profondeurs de ce Maroc éternel pendant près d’un demi siècle, à la rencontre d’instants d’intimité avec ce pays.

Sous l’influence de Delacroix ou de Majorelle, l’Auteur privilégie une représentation onirique d’une réalité dont il souhaite retenir prioritairement la beauté et l’humanisme.

Véritable « Poète du regard » ses images inscrivent dans l’émotion de la relation fusionnelle qu’il entretient avec son pays de naissance.

Plus de détails sur cette publication en suivant ce lien:

https://achevedimprimer.com/products/itinerances?fbclid=IwAR2dPFJfzkZS6z39duxWSOPdGPP7ZwFpU0nmllhW-tIocfrpZlq2_QcHQl4





mardi 1 juin 2021

Publication en relation avec la photographie

 

Paul Di Felice (2021) La photographie, entre fragmentation des corps & virtualité des espaces. Mutations artistiques contemporaines, éditions l’Harmattan, collection Eidos, série Photographie.






Publication en relation avec la photographie

 

Arnaud Claass (2021), L'intuition photographique. Notes 2016-2020. Suivi de Regard perdu, éditions Filigranes, 173 pages.

A propos :

« Sans que nous en ayons toujours conscience, nos yeux exercent une forme d'intelligence immédiate. Au fil du hasard, ils ne cessent de se laisser captiver à tout moment. L'intuition photographique examine l'art de traduire en images ces moments de présence. Arnaud Claass y commente son activité d'observateur de la vie, des impressions visuelles, des pensées. Une rue londonienne, un orage à Venise, une image de reportage vue dans la presse, des visites d'expositions, des errances à travers la campagne, la méditation sur un concept, des films du cinéma indépendant ou grand public, la photographie africaine contemporaine, les étrangetés du système de l'art : tels sont certains des sujets abordés.
A ce texte viennent s'ajouter, sur un registre nettement plus introspectif, les brèves notes de Regard perdu. L'auteur y cerne les conséquences provoquées sur la nature de son regard par la perte récente de son épouse Laura. »



lundi 3 mai 2021

Klee des champs

 

« Une ligne est un point qui a fait une promenade. »

avait écrit Paul Klee.

Une ligne de vie avec son point de fuite vertical

et son point de chute horizontal

se Gauss de nous :

Aujourd’hui debout

Demain les pieds devant

Et point à la ligne

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Photographie P2170983 : Jardin Jnane sbile, médina de Fès, le 2 mai 2021.

samedi 1 mai 2021

The Contemporary African Photography Cap Prize 2021 Sélection finale

We are thrilled to announce the 25 shortlisted artists to the 10th anniversary edition of the Contemporary African Photography Prize – CAP Prize.

The shortlist was first announced at 2 PM CEST on 29 April 2021 exclusively in the context of photo basel Inernational Art Fair's online showcase: AWARD WINNING AFRICAN PHOTOGRAPHY - Photo Basel Takes a Closer Look, which is open until 2 May 2021 at www.closerlook.photography.

The five winners will be announced at Photo Basel International Art Fair in September 2021.

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https://www.capprize.com/landing/shortlist2021?fbclid=IwAR3vhOQ9Is9w8uto3BgBZCcwgx6JofpsRtZeG8lRZKZ80DS2ldgQZVL45R8

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SHORTLIST 2021

These 25 shortlisted artists – in alphabetical order –  were chosen by a panel of 21 international judges.

Aàdesokan
Yetunde Ayeni-Babaeko 
Thami Benkirane
Marcus Trappaud Bjørn
Nabil Boutros
Katel Delia
Justin Dingwall
Andrew Esiebo
Jason Florio
Pippa Hetherington
Brian Hodges
Zainab Eldin Imad
Matt Kay

Adil Kourkouni
Tamary Kudita
DeLovie Kwagala
Dillon Marsh
Fabrice Monteiro
Claudia Ndebele
Emeke Obanor
Joseph Obanubi
Léonard Pongo
Mahefa Dimbiniaina Randrianarivelo
Paul Shiakallis
Mauro Vombe


PANEL OF JUDGES

The CAP Prize panel of judges comprises international experts from the field of photography and is reformed annually. The CAP Prize 2021 sees these 21 fine judges on the panel:

Akinbode Akinbiyi, photographer and curator, Berlin, Germany
Brendon Bell-Roberts, editor, Johannesburg, South Africa
Stephanie Blomkamp, editor, Capetown, South Africa
Françoise Callier, curator, Angkor, Cambodia
Yves Chatap, curator, Paris, France
Lucy Conticello, photo editor, Paris, France
Lassana Igo Diarra, curator, Bamako, Mali
Christine Eyene, curator, London, England
John Fleetwood, curator, Johannesburg, South Africa
Benjamin Füglister, artist and founder of CAP, Berlin, Germany
Paul Geraghty, chair, Dublin, Ireland
Nanina Guyer, curator, Zürich, Switzerland
Elda Harrington, curator, Buenos Aires, Argentina
Franziska Jenni, curator, Basel, Switzerland
Ala Kheir, photographer, Khartoum, Sudan
Anna Kućma, director, Kampala, Uganda
Andreas Müller-Pohle, artist and publisher, Berlin, Germany
Uche Okpa-Iroha, photographer and director, Lagos, Nigeria
Jürg Schneider, curator and historian, Basel, Switzerland
Fiona Shields, photo editor, London, England
Sandra M. Stevenson, photo editor, New York City, USA

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vendredi 30 avril 2021

La bassine bleue

Dans un terrain devant une allée plantée d'arbres, il y avait cette bassine bleue. Le ciel l'était également. J'ai fait quelques photos ordinaires avant de débrayer toute stabilisation sur l'appareil numérique, j'ai opté pour un temps de pose plus long et à l'instant de déclencher, j'ai secoué l'appareil volontairement (c'est ce que j'appelle le procédé Orangina: "Secouez-moi, secouez-moi".

N'oublions pas que toute photographie est une écriture avec la lumière. 

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Photographies P1470251 et P1470253





mercredi 28 avril 2021

Rêve agité

 Une fois sur le dos

une fois sur le ventre

quel rêve agite le nuage

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Photographies P1490406 et P1490407 réalisées sous l'emprise du confinement, le 27 avril 2020.




mardi 27 avril 2021

La malédiction des Kennedy

 









Le 25 avril 2021, arte avait programmé en début de soirée un film consacré à Jackie Kennedy. Pour ce qui me concerne, je ne suis pas très fiction. Je préfère et de loin les documentaires de science affliction. C'est ma compagne qui était en train de suivre cet épisode de la triste saga des Kennedy lorsqu’un orage compatissant a fait des siennes! L'écran de la télévision a fini par péter les plombs! D'où cette petite série photographique pour immortaliser ces instants.

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Photographies P2160492 et suivantes: le dimanche 25 avril 2021.

vendredi 16 avril 2021

L'humour aux temps du coronart

L’humour au temps du coronart

Dans la soirée du 15 avril, nous avions décidé de suivre sur arte une émission qui promettait de nous faire « le tour du monde de l’humour confiné »:

https://www.arte.tv/fr/videos/098413-000-A/l-humour-aux-temps-du-corona/ 

Mais les aléas de la météo et les vents contraires ont fait que ce documentaire a très rapidement tourné court : interruption du signal et un figement de l’image qui n’allait pas sans rappeler des œuvres de facture géométriques et minimalistes ! Comme je dis souvent : « Contre mauvaise fortune bunker ! »

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Photographies P2130780 et suivantes : Fès ville nouvelle, le 14 avril 2021.





 


mercredi 14 avril 2021

Doum, doum, doum...

 

Il a beau avoir un nom qui résonne rond comme un coup appliqué sur la peau tendue d’un tambour, le doum, cette espèce (Hyphaene coriacea) de palmier nain fort répandue sur les terres ingrates des contrées africaines, a la particularité de se ramifier dès sa  base tout en présentant un stipe court. Ses feuilles sont tressées pour confectionner des cordes et autres objets de vannerie. 

Côté vanne, j’avais déjà souligné ailleurs que la corde tressée avec des doums porte en arabe marocain le nom de « chrète » (شريط) qui signifie également film ! Et selon la longueur de la corde tressée, vous disposez à l’œil d’un long ou d’un court métrage (شريط طويل أو قصير).

Pour des raisons que j’ignore, sa feuille effilée tend de plus en plus à s’effilocher. Mais cette mise en charpie est du plus bel effet !



mercredi 7 avril 2021

Au fur et amusé

 

Lundi dernier, dans la salle d’attente de l’ophtalmo, je feuillette –histoire de m’armer de patience-  un vieux numéro du magazine « artpress 2 » datant de 2018 et consacré au thème fédérateur « Le temps des territoires ».

À la page 48, je tombe sur une illustration en noir et blanc qui donne à voir la « Salle d’art moderne du musée de Grenoble, années 1930. » La légende précise : « Au mur, à gauche : Henri Matisse, Intérieur aux aubergines, 1911 »

Voilà donc une œuvre de Matisse méconnue de moi et réalisée une année avant son voyage à Tanger.

Hasard du calendrier, comme on dit : à la maison, j’avais prévu de préparer un baba khannouch (caviar d’aubergines) !

L’ophtalmo a diagnostiqué un chalazion et m’a prévenu « C’est sans gravité mais il faut vous attendre à un long traitement. Et si à terme, ça ne guérit pas, il faudra passer par un acte chirurgical… ». Bref, comme je dis souvent : « On n’est pas encore sorti de l’aubergine » !

De retour au bercail, la lumière latérale projetait les ombres des plantes vertes sur le tapis jaune. Je dispose les aubergines avec l’idée –sans aucune prétention- de réaliser une nature maure à la Matisse.

https://testclod.blogspot.com/2014/12/interieur-aux-aubergines-henri-matisse.html?fbclid=IwAR0uNYmpyAqZrEVth4HDVhhoMy74Z43oxMmjpw7yh6I9izDLl3LFED9-cp8

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Photographie P2110318 : Fès ville nouvelle, le 5 avril 2021.




dimanche 4 avril 2021

Voyages sur les rivages du blanc de Meudon

 Depuis fort longtemps, je me suis intéressé au blanc de Meudon également désigné par "blanc d'Espagne". 

Cette poudre blanche est essentiellement constituée de particules de carbonate de calcium, composant bien connu de la craie. Mon intérêt pour lui porte sur un usage particulier à savoir quand il sert à enduire et à blanchir les vitrines des magasins en période de travaux. Cet enduit est généralement badigeonné avec de larges pinceaux afin de couvrir la totalité de la surface vitrée et ce pour la soustraire aux regards des curieux le temps que dure le chantier. En plus du jeu des réflexions inhérent au verre, il est aisé depuis l'extérieur, de suivre la touche, la gestuelle et le mouvement du corps du peintre qui a procédé au "barbouillage" quasi intégral de la vitrine. Bien sûr, l'artisan peintre n'a pas au préalable l'intention de faire de l'art mais il y a quelque chose qui évoque, de loin ou de près, les drippings de certains peintres célèbres et surtout une part d'aléatoire dans les coulures et les jonctures qui fait penser à un tableau relevant de l'expressionnisme abstrait!










samedi 3 avril 2021

Zelliges et rémiges

 « Qu’est-ce que nous réfractons ?

Les ailes que nous n’avons pas » 

Cet aphorisme de René Char (Le nu perdu, Poésie Gallimard, 1978, page 134) sous-tend mon propos qui porte sur une photographie réalisée dans un palais de la médina.

J’étais face à un large pan de mur entièrement couvert par des zelliges monochromes qui font alterner de façon rigoureuse le même motif décliné en noir et en blanc. Chaque petit morceau de céramique émaillée considéré isolément révèle une combinaison géométrique de trois losanges. Et par les trois pointes de ses angles, il ne manque pas d’évoquer les profils porteurs d’un boomerang.

Je me suis amusé à fixer des yeux ces zelliges tout en cillant et c’est ainsi que j’ai eu l’impression d’entrevoir une nuée d’oiseaux en train de battre des ailes ! De la sorte, ce mur de zelliges s’est mué en un captivant ballet aérien ! Les anglais ont un joli mot pour désigner ces chorégraphies volatiles qui animent le ciel : « murmuration » !

Cet effet optique n’a pas manqué d’évoquer les travaux de l’artiste néerlandais Maurits Cornelis Escher dont les réalisations puisent dans un fond d’influences multiples.

On sait, entre autres, qu’il a été impressionné par sa visite en Espagne de l’Alhambra et en particulier par les motifs emboités et les détails décoratifs complexes qui ornent ses murs.

Tout récemment, j’ai tenté, en observant le passage d’oiseaux sauvages, de reproduire cette illusion optique engendrée par ce mur de zelliges. Ces derniers demeurent avant tout un produit de la culture puisqu’ils sont agencés et fixés par la main de l’homme. Les battements d’ailes n’ont pas cette rigueur contenue et toute géométrique des zelliges. Au bout des rémiges, la liberté !

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Fragments de la saga des temps inversibles



Il s'agit d'une vieille série exposée en son temps. Elle s'appuyait sur deux arts décoratifs issus de cultures différentes: d'un côté le zellige marocain qui consiste à disposer en mosaïque des tesselles de différentes formes et tailles obtenues à partir de morceaux de carreaux de faïence colorés et de l'autre, la technique du vitrail, cette composition décorative formée de pièces de verre. Pour cela, j'avais découpé des diapositives (film inversible ou positif). Les fragments obtenus étaient disposés dans un récipient plat, translucide et rempli de 2 à 3 centimètres d'eau. L'ensemble passait une nuit au congélateur. Le lendemain, je disposais le bloc de glace emprisonnant les fragments de diapositives face aux premiers rayons du soleil. Et à la faveur du dégel, je procédais à la prise de vue.
Et vous, vous l'aimez comment votre cocktail? Avec ou sans glaçon?