vendredi 30 avril 2021

La bassine bleue

Dans un terrain devant une allée plantée d'arbres, il y avait cette bassine bleue. Le ciel l'était également. J'ai fait quelques photos ordinaires avant de débrayer toute stabilisation sur l'appareil numérique, j'ai opté pour un temps de pose plus long et à l'instant de déclencher, j'ai secoué l'appareil volontairement (c'est ce que j'appelle le procédé Orangina: "Secouez-moi, secouez-moi".

N'oublions pas que toute photographie est une écriture avec la lumière. 

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Photographies P1470251 et P1470253





mercredi 28 avril 2021

Rêve agité

 Une fois sur le dos

une fois sur le ventre

quel rêve agite le nuage

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Photographies P1490406 et P1490407 réalisées sous l'emprise du confinement, le 27 avril 2020.




mardi 27 avril 2021

La malédiction des Kennedy

 









Le 25 avril 2021, arte avait programmé en début de soirée un film consacré à Jackie Kennedy. Pour ce qui me concerne, je ne suis pas très fiction. Je préfère et de loin les documentaires de science affliction. C'est ma compagne qui était en train de suivre cet épisode de la triste saga des Kennedy lorsqu’un orage compatissant a fait des siennes! L'écran de la télévision a fini par péter les plombs! D'où cette petite série photographique pour immortaliser ces instants.

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Photographies P2160492 et suivantes: le dimanche 25 avril 2021.

vendredi 16 avril 2021

L'humour aux temps du coronart

L’humour au temps du coronart

Dans la soirée du 15 avril, nous avions décidé de suivre sur arte une émission qui promettait de nous faire « le tour du monde de l’humour confiné »:

https://www.arte.tv/fr/videos/098413-000-A/l-humour-aux-temps-du-corona/ 

Mais les aléas de la météo et les vents contraires ont fait que ce documentaire a très rapidement tourné court : interruption du signal et un figement de l’image qui n’allait pas sans rappeler des œuvres de facture géométriques et minimalistes ! Comme je dis souvent : « Contre mauvaise fortune bunker ! »

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Photographies P2130780 et suivantes : Fès ville nouvelle, le 14 avril 2021.





 


mercredi 14 avril 2021

Doum, doum, doum...

 

Il a beau avoir un nom qui résonne rond comme un coup appliqué sur la peau tendue d’un tambour, le doum, cette espèce (Hyphaene coriacea) de palmier nain fort répandue sur les terres ingrates des contrées africaines, a la particularité de se ramifier dès sa  base tout en présentant un stipe court. Ses feuilles sont tressées pour confectionner des cordes et autres objets de vannerie. 

Côté vanne, j’avais déjà souligné ailleurs que la corde tressée avec des doums porte en arabe marocain le nom de « chrète » (شريط) qui signifie également film ! Et selon la longueur de la corde tressée, vous disposez à l’œil d’un long ou d’un court métrage (شريط طويل أو قصير).

Pour des raisons que j’ignore, sa feuille effilée tend de plus en plus à s’effilocher. Mais cette mise en charpie est du plus bel effet !



mercredi 7 avril 2021

Au fur et amusé

 

Lundi dernier, dans la salle d’attente de l’ophtalmo, je feuillette –histoire de m’armer de patience-  un vieux numéro du magazine « artpress 2 » datant de 2018 et consacré au thème fédérateur « Le temps des territoires ».

À la page 48, je tombe sur une illustration en noir et blanc qui donne à voir la « Salle d’art moderne du musée de Grenoble, années 1930. » La légende précise : « Au mur, à gauche : Henri Matisse, Intérieur aux aubergines, 1911 »

Voilà donc une œuvre de Matisse méconnue de moi et réalisée une année avant son voyage à Tanger.

Hasard du calendrier, comme on dit : à la maison, j’avais prévu de préparer un baba khannouch (caviar d’aubergines) !

L’ophtalmo a diagnostiqué un chalazion et m’a prévenu « C’est sans gravité mais il faut vous attendre à un long traitement. Et si à terme, ça ne guérit pas, il faudra passer par un acte chirurgical… ». Bref, comme je dis souvent : « On n’est pas encore sorti de l’aubergine » !

De retour au bercail, la lumière latérale projetait les ombres des plantes vertes sur le tapis jaune. Je dispose les aubergines avec l’idée –sans aucune prétention- de réaliser une nature maure à la Matisse.

https://testclod.blogspot.com/2014/12/interieur-aux-aubergines-henri-matisse.html?fbclid=IwAR0uNYmpyAqZrEVth4HDVhhoMy74Z43oxMmjpw7yh6I9izDLl3LFED9-cp8

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Photographie P2110318 : Fès ville nouvelle, le 5 avril 2021.




dimanche 4 avril 2021

Voyages sur les rivages du blanc de Meudon

 Depuis fort longtemps, je me suis intéressé au blanc de Meudon également désigné par "blanc d'Espagne". 

Cette poudre blanche est essentiellement constituée de particules de carbonate de calcium, composant bien connu de la craie. Mon intérêt pour lui porte sur un usage particulier à savoir quand il sert à enduire et à blanchir les vitrines des magasins en période de travaux. Cet enduit est généralement badigeonné avec de larges pinceaux afin de couvrir la totalité de la surface vitrée et ce pour la soustraire aux regards des curieux le temps que dure le chantier. En plus du jeu des réflexions inhérent au verre, il est aisé depuis l'extérieur, de suivre la touche, la gestuelle et le mouvement du corps du peintre qui a procédé au "barbouillage" quasi intégral de la vitrine. Bien sûr, l'artisan peintre n'a pas au préalable l'intention de faire de l'art mais il y a quelque chose qui évoque, de loin ou de près, les drippings de certains peintres célèbres et surtout une part d'aléatoire dans les coulures et les jonctures qui fait penser à un tableau relevant de l'expressionnisme abstrait!










samedi 3 avril 2021

Zelliges et rémiges

 « Qu’est-ce que nous réfractons ?

Les ailes que nous n’avons pas » 

Cet aphorisme de René Char (Le nu perdu, Poésie Gallimard, 1978, page 134) sous-tend mon propos qui porte sur une photographie réalisée dans un palais de la médina.

J’étais face à un large pan de mur entièrement couvert par des zelliges monochromes qui font alterner de façon rigoureuse le même motif décliné en noir et en blanc. Chaque petit morceau de céramique émaillée considéré isolément révèle une combinaison géométrique de trois losanges. Et par les trois pointes de ses angles, il ne manque pas d’évoquer les profils porteurs d’un boomerang.

Je me suis amusé à fixer des yeux ces zelliges tout en cillant et c’est ainsi que j’ai eu l’impression d’entrevoir une nuée d’oiseaux en train de battre des ailes ! De la sorte, ce mur de zelliges s’est mué en un captivant ballet aérien ! Les anglais ont un joli mot pour désigner ces chorégraphies volatiles qui animent le ciel : « murmuration » !

Cet effet optique n’a pas manqué d’évoquer les travaux de l’artiste néerlandais Maurits Cornelis Escher dont les réalisations puisent dans un fond d’influences multiples.

On sait, entre autres, qu’il a été impressionné par sa visite en Espagne de l’Alhambra et en particulier par les motifs emboités et les détails décoratifs complexes qui ornent ses murs.

Tout récemment, j’ai tenté, en observant le passage d’oiseaux sauvages, de reproduire cette illusion optique engendrée par ce mur de zelliges. Ces derniers demeurent avant tout un produit de la culture puisqu’ils sont agencés et fixés par la main de l’homme. Les battements d’ailes n’ont pas cette rigueur contenue et toute géométrique des zelliges. Au bout des rémiges, la liberté !

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Fragments de la saga des temps inversibles



Il s'agit d'une vieille série exposée en son temps. Elle s'appuyait sur deux arts décoratifs issus de cultures différentes: d'un côté le zellige marocain qui consiste à disposer en mosaïque des tesselles de différentes formes et tailles obtenues à partir de morceaux de carreaux de faïence colorés et de l'autre, la technique du vitrail, cette composition décorative formée de pièces de verre. Pour cela, j'avais découpé des diapositives (film inversible ou positif). Les fragments obtenus étaient disposés dans un récipient plat, translucide et rempli de 2 à 3 centimètres d'eau. L'ensemble passait une nuit au congélateur. Le lendemain, je disposais le bloc de glace emprisonnant les fragments de diapositives face aux premiers rayons du soleil. Et à la faveur du dégel, je procédais à la prise de vue.
Et vous, vous l'aimez comment votre cocktail? Avec ou sans glaçon?





jeudi 1 avril 2021

Au fur et amusé

J’étais en train de faire ma marche rituelle quand des fresques sur un mur délabré ont interpellé mon regard. Je m’en approche, juge qu’elles méritent d’être prises en photo, m’accroupis pour peaufiner mon cadrage et c’est là que trois jeunes hommes sur la marche du trottoir se sont mis à ricaner. L’un deux a même posé son index sur sa tempe pour signifier à ses compères que j’étais complètement givré ! Cela me rassure sur la santé mentale de mes concitoyens !

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Photographies P2090981 et P2090983 : Fès ville nouvelles, le 30 mars 2021.