dimanche 9 décembre 2018

Nuits photographiques de Rabat

La septième édition des nuits photographiques de Rabat est programmée pour ce samedi 15 décembre 2018.
Ma propre participation prendra la forme d'un diaporama intitulé "Un été provençal". Suivre ce lien pour visualiser l'album correspondant sur face book :
https://www.facebook.com/BenkiraneThami/media_set?set=a.2126417774287232&type=3

jeudi 22 novembre 2018

LES RENCONTRES INTERNATIONALES DE LA PHOTO DE FÈS, 11ÈME ÉDITION

Dans le cadre de la Saison Culturelle France-Maroc 2018, L’Institut Français du Maroc, site de Fès organise Les Rencontres Internationales de la Photo de Fès sous le thème : « Par-delà les territoires »– 11ème édition, du 30 novembre au 20 décembre 2018.
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21 artistes de 13 nationalités
L’édition 2018 se propose d’interroger le médium, d’explorer la notion de territoire et les nouveaux usages de la photographie contemporaine. La direction artistique a été confiée cette année à Mohamed Thara, artiste plasticien, enseignant chercheur à l’Université de Bordeaux-Montaigne et membre associé au laboratoire de recherche transdisciplinaire CLARE-ARTES de l’Ecole Doctorale Montaigne-Humanités. Comme chaque édition, de multiples activités sont proposées aux férus de la photo, dont des expositions, des projections, des ateliers et des débats. Les expositions sont présentées dans divers espaces culturels disséminés entre ville nouvelle et médina autour du thème « Par-delà les territoires ». Il s’agit de multiplier les croisements de regards en un système d’échange d’un lieu à l’autre. En établissant des passerelles entre les scènes française et marocaine.
La question des « territoires » au cœur de cette édition
Cette édition déploie un ensemble de photographies qui montrent la pluralité des formes d’expression actuelles. Les photographies portent la trace
« À voir autrement, on voit autre chose », expliquait Heinrich Wölfflin. C’est précisément cette « autre chose » que cherche cette année les Rencontres de Fès qui sont un observatoire des pratiques photographiques et de la création actuelle, elles sont aussi une ouverture sur le monde. En faisant circuler des images, cette édition entend faire circuler des idées et créer de nouvelles dynamiques. Les photographes sont des raconteurs d’histoires et des explorateurs à la recherche de nouveaux territoires, ils témoignent des bouleversements du monde et questionnent le médium.
Une incitation à la réflexion et à l’action
En réunissant une cosmologie visuelle complémentaire, et des œuvres aux préoccupations proches, l’exposition « Par-delà le territoires » entend interroger la photographie de territoires et la restituer à l’intérieur du vaste champ de la pratique contemporaine ou les images dialoguent les unes avec les autres au sein de l’espace géographique. Tout territoire est une frontière, il construit et déconstruit, entre ligne de fuite, fissure, fracture, bord, il crée marge, clôture, zone, ghetto. Comment passer d’ici à là-bas ? Entre là-bas et ici ? Entre le dehors et le dedans ? Le péril est en effet au cœur de la traversée. On oublie qu’un territoire est presque toujours le théâtre de conflits personnels ou collectifs, visibles ou invisibles.
Les Rencontres de la Photo  tenteront de repérer les « troubles de la territorialité » et d’inclure le spectateur dans un dispositif ouvert à d’autres récits possibles. La question de l’expérience du territoire traverse toute l’exposition, on passe ainsi d’une description à une inscription dans les images pour rappeler qu’une image reste avant tout une représentation mentale.
Des artistes internationaux en état d’urgence
Par la confrontation de regards de photographes auteurs internationaux (Marc Montméat, Jonathan Hindson, Nicolas Camoisson, Benoit Cary, Bruce Milpied) et nationaux (Hicham Gardaf, Yassine Alaoui Ismaili, Mustapha Azeroual, Zakaria Ait Wakrim, M’hammed Kilito, Mohamed Thara)se dessine à travers l’exposition un jeune mouvement marocain de la photographie indépendant et avide de nouvelles expériences. Dans un état d’urgence lié à la crise actuelle d’une ampleur inédite, ce mouvement est caractérisé par le rapport à l’humain, il traite souvent de questions complexes aussi bien sociales que politiques qui infusent dans le rapport au récit photographique qui est aussi le récit du Maroc d’aujourd’hui.
Dans un territoire face à ses propres contradictions, la photographie devient un moyen de résilience collective, une expression d’un instinct de résistance, qui nous fait penser aux mots du théoricien des études postcoloniales Homi Bhabha  « l’état d’urgence est toujours aussi un état d’émergence ».  La photographie reste un outil puissant de la remise en question, elle fixe souvent une lumière scintillante, transcendante, qui au loin, permet de maintenir l’émergence d’une lueur d’espoir.
Commissariat d’exposition
Mohamed Thara
Activités :
– Vernissage de l’exposition collective de photos «  Par-delà les Territoires » :
vendredi 30 novembre, 18h30, Galerie de l’institut français de Fès
– Conférence par Mohamed Rachdi « De l’usage de la photographie dans les pratiques des artistes contemporains du Maroc » : samedi 1erdécembre, 17h30, Médiathèque de l’Institut français de Fès
– Visites guidées des lieux d’expositions : dimanche 2 décembre, à 10h30, lieu du départ/Place Batha
– Soirée Art Vidéo, projection des 10 vidéos proposées dans le cadre des Rencontres Internationales de la photo de Fès suivie d’un débat : mardi 4 décembre, 19h, Cinéma Boujloud
– Master Class/photo avec deux photographes invités : mercredi 5 décembre, 17h30, Médiathèque jeunesse
– Atelier photo : jeudi 6 décembre, 16h, Médiathèque jeunesse
Les artistes
Bruce Milpied (France)
Hicham Gardaf (Maroc / Royaume-Uni)
Michael Macgarry (Afrique du Sud)
Marc Montméat (France)
Ismaïl Bahri (Tunisie / France)
Halida Boughriet (Algérie / France)
Mustapha Azeroual (Maroc / France)
Nicolas Camoisson (France / Syrie)
Yassine Alaoui Ismaili (Maroc)
Zakaria Ait Wakrim (Espagne / Maroc)
Mohamed Thara (Maroc / France)
Jonathan Hindson (Afrique du Sud / France)
Fenia Kotsopoulou (Grèce / Royaume-Uni)
Benoit Cary (France)
Edgar Endress (Chili / Etats-Unis)
Mathilde Lavenne (France)
NG’Endo Mukii (Kenya / Royaume-Uni)
Isabel Pérez del Pulgar (Espagne)
M’hammed Kilito (Maroc)
Michele Manzini (Italie)
Faical Ben (Maroc)
Lieux d’expositions et de rencontres :
Galerie de l’Institut français de Fès
Complexe Culturel Sidi Mohammed Ben Youssef
Foundouk Chemmaïne
Dar Batha
Cinéma Boujloud
Médiathèque de l’Institut français de Fès

mardi 10 juillet 2018

Sur les cimaises sévillanes

Du 16 au 22 juillet 2018, l'exposition "Instants  tannés de lumière" des photographes Jaafar Akil, Thami Benkirane et Mohammed Mali sera visible à la Fondation des trois cultures à Séville en Espagne:

Cliquez sur l'affiche pour la visualiser en grand

samedi 7 juillet 2018

Quatre jours en Montagne noire


Du 12 au 15 juillet, rencontres culturelles à Lespinassière. Quatre jours en Montagne noire: photographies, danse, musiques, vidéos.

En plein air, à travers le village, en compagnie des photographes Carmen Abdali, Michel Albero, Salah Benacer, Thami Benkirane, Alain Bernegger, Grégoire Korganow,  Mikaël Mosset, Pierre Parent, Hortense Soichet, Nicola Zolin:






vendredi 29 juin 2018

Les représentations modernes de l’humanisme dans la littérature et les arts

Colloque international sur le thème :Représentations modernes de l’Humanisme dans la littérature et les arts
L’équipe de recherche en herméneutique et critique des systèmes culturels organise les 22 et 23 novembre 2018 un colloque international sur le thème : « Représentations modernes de l’Humanisme dans la littérature et les arts » à la faculté polydisciplinaire d’Errachidia- Université Moulay Ismaël- Maroc.


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Argumentaire :
L’Humanisme et la Renaissance ont bien préparé la naissance des Temps Modernes (1492). En effet, le XVIe siècle se place sous le signe du renouveau et de la critique : critique de la religion et plus tard la réforme religieuse, critique de la politique et des idées scolastiques. Les idées des humanistes (Rabelais, Erasme, Du Bellay, Montaigne) essaient de mettre l’homme au centre du monde. Leur mission fondamentale se résume dans la réalisation du projet de              « la connaissance universelle » et la valorisation de l’homme par l’éducation, l’enseignement, la liberté de penser et de juger tout en revisitant la sagesse et la philosophie des penseurs gréco-latins.
Les idées humanistes gagnent encore en ampleur avec l’avènement des Lumières. Ainsi, Voltaire, Diderot et Montesquieu ont pour ambition de fonder un nouveau regard progressiste portant sur le statut de l’homme et ce, en essayant de le libérer du joug imposé par le discours ecclésiastique obscur tout en favorisant un nouveau modèle de culture basé sur les droits naturels de l’homme.
Depuis lors, le combat et l’engagement se renforcent pour créer une nouvelle image de l’homme dans le monde moderne caractérisé par les atrocités des guerres (les deux Guerres mondiales), les aliénations causées par l’ère de la modernité et de la mécanisation, la montée en puissance au XXème siècle des régimes totalitaires (le Nazisme, le Fascisme, le Communisme et le Fondamentalisme religieux), de la xénophobie et du rejet de l’autre. Ces formes d’intolérance mettent en cause le projet initial de l’Humanisme.
Les immenses changements qu’a connus le XXème  siècle et les nouveaux défis du XXIème siècle qui s’ouvre sur la globalisation, les nouvelles technologies, la dégradation environnementale, les guerres, la migration les pluralismes, les découvertes de l’Autre et les « identités meurtrières » … nous permettent de nous interroger sur les questions des humanismes et des antihumanismes dans le contexte de la modernité.
Que reste-t-il encore de l’esprit humaniste des textes fondateurs ? Si nous pouvons confirmer que la littérature, la culture et les arts s’éloignent de plus en plus des questions humanistes, comment pouvons-nous, alors, imaginer le devenir de l’être humain et ses rapports avec les autres ?
La modernité littéraire est un concept confus et équivoque que les philosophes et les hommes des lettres (Baudelaire, Nietzsche, Gautier, Foucault…) des XIXème et XXème siècles ont amplement défini et abordé.
La modernité « est un mode de civilisation caractéristique, qui s’oppose au mode de la tradition, c’est-à-dire à toutes les autres cultures antérieures ou traditionnelles (…) et qui connote globalement toute une évolution historique et un changement de mentalité »  (Encyclopoedia Universalis). En s’opposant à la tradition, au conformisme, à la beauté absolue, la modernité affiche son projet de rupture, « d’universalisme, de progressisme, de rationalisme ou même d’humanisme » (Habermas). Alors, la relecture des textes fondateurs des écrivains humanistes et ceux des écrivains de la modernité demeure une nécessité absolue pour déceler les liens d’interférence entre les deux visions du monde.
Dans ce contexte de globalisation et d’interculturalité, chacun cherche à culturaliser l’humanisme et la modernité, alors pouvons-nous parler d’un seul ou de plusieurs humanismes ?
Qu’en est- il des expressions représentatives de l’antihumanisme dans les sociétés modernes et postmodernes ?
Pouvons-nous parler d’un nouvel Humanisme qui s’intéresse aux droits des minorités et des cultures marginalisées et périphériques (Le Clézio et Lotman…) ?
En quoi les frontières culturelles, identitaires et raciales représentent-elles des obstacles à une nouvelle humanisation du monde ?
A quel point l’apprentissage des langues étrangères a-t-il contribué à humaniser et à renouveler notre regard, à enrichir notre culture et à transformer nos visions et nos convictions ?
Axes proposés à titre indicatif :
  • Représentations modernes de l’Humanisme dans la littérature et les  arts du spectacle.
  • Humanisme et antihumanisme dans la littérature et les arts modernes.
  • Humanisme et culture.
  • Modernité et Humanisme, quels rapports ?
  • Humanisme et philosophie.
  • Humanisme et postcolonialisme.
  • Humanisme, plurilinguisme et enseignement/ apprentissage des langues.
  • Multiculturalisme et écritures de l’humain.
  • Humanisme et traduction.
  • Interculturalité, postmodernité et nouvel humanisme.
  • Diversité et hybridation dans la littérature.
  • Nouvelles voies d’humanisme  et croisement des cultures dans le monde arabe et occidental.
  • Humanisme et modernité dans la littérature arabe.
  • Argent, guerre, mal…dans la littérature.
  • Humanisme et droits de l’homme.
  • Etc.

Ce colloque pluridisciplinaire s’adresse aussi bien aux chercheurs qu’aux doctorants.
Les propositions ne doivent pas dépasser les 300 mots (la bibliographie comprise) et devront comporter le titre de la communication, l’axe choisi, les coordonnées du participant (nom et prénom, université de rattachement, statut, courriel, courte bio-bibliographie, 5 mots-clés, etc.)
Les propositions feront l’objet d’une double évaluation anonyme. Elles devront être adressées à l’adresse suivante : 
colloquehumanismeerrachidia@gmail.com
Dates importantes :
  • Date limite d’envoi des propositions : 15 août 2018.
  • Décision du comité scientifique : 30 août 2018.
  • Envoi de la version intégrale des communications: 15 octobre 2018
  • Déroulement du colloque : 22 et 23 novembre 2018.
La publication des actes du colloque : une publication des communications sélectionnées par le comité scientifique est prévue.
Langues du colloque : français, arabe, anglais.
Comité scientifique :
Ahmed AMRANI, Khalil BABA, Abdellah BERRIMI, Mehdi BERRIMI, Atmane BISSANI, Mohamed EL BOUAZAOUI, Saïda BOUBAKOUR, Abderrahman EL OMARI EL ALOUI, Khouya EL OMARI EL ALAOUI, Abderrahim KAMAL, Saïd KARIMI, Mustapha KHIRI, Saïda LAMARA, Brahime LAROUZ, Zohra LHIOUI, Abeltif MAKAN, Ezddine NOZHI, Mohamed OUHADI, Jaouad ROCHDI, Mohamed SEMLALI.
Comité d’organisation :
Hasnae ARRIFI, Nour elhouda ARBAOUI, Abdellah BERRIMI, Mehdi BERRIMI, Saïd KARIMI, Mounir BOURRAY, Mohamed BOUAZA, Rida CHALFI, Saïda DAHBI, Khouya EL OMARI EL ALOUI, Abderrahman TEMARA, Bouchra SAÏDI.
Coordination : Khouya EL OMARI EL ALAOUI
Responsable : l’équipe de recherche sur l’herméneutique et critique des systèmes culturels.
Adresse : Université Moulay Ismaël- Faculté polydisciplinaire- Errachidia- Maroc.


mardi 29 mai 2018

Résidus de mémoires

Dès le jeudi 31 mai 2018 à la galerie de la banque populaire, exposition photographique "Résidus de mémoires" de Jaafar Akil, Jamal Benabdesslam, Abderrahmane Marzoug et Miloud Stira.

vendredi 18 mai 2018

Le plagiat à l'université marocaine

Le Laboratoire de Recherche sur l'Expression Littéraire et Artistique (L.A.R.E.L.A.) organise le lundi 12 novembre 2018 une journée d'étude qui sera entièrement consacrée à la problématique du plagiat dans les milieux universitaires marocains:


mardi 24 avril 2018

Dans le cadre des activités du  Master Littérature, art et médias de la faculté des lettres et des sciences humaines de Meknès, le professeur Thami Benkirane donne une conférence intitulée :"Littérature et photographie: le cas de Mohammed Dib". Cette communication est programmée le  mercredi 25 avril 2018, à 15 h (salle du Master)
.

mercredi 18 avril 2018

Mémoires de photos, photos de mémoires

Troisième édition des Rencontres Photographiques de Rabat:



Vous pouvez visualiser cette vidéo pour vous faire une petite idée des photographies exposées:
https://www.facebook.com/RPRabat/videos/1610580212395236/

Pour accéder au programme détaillée de ces rencontres, suivre ce lien:
https://www.facebook.com/RPRabat/

dimanche 8 avril 2018

Littérature et mobilité



"Littérature et mobilité" est le thème du colloque international qui sera organisé les 4 et 5 décembre 2018 par l'Université Cadi Ayyad de Marrakech, la Faculté Polydisciplinaire de Safi, le Groupe de Recherches Littérature, Communication et Imaginaire et le Département de Langue, Littérature et Communication Françaises.


Argumentaire

La littérature est de tout temps un chapelet de règles à suivre. Aristote, dans sa Poétique, en a délimité les contours. La littérature est alors frontière(s). Les écrivains ou les poètes se devaient d’écrire dans tel ou tel territoire générique sans possibilité de mélange. Le purisme règne alors, et les lettres, tout comme les gens de lettres, présentent un caractère sédentaire.
Pourtant, l’Antiquité a osé le mélange, voire la fusion des arts. L’ekphrasis en est l’exemple concret. Le visuel, le pittoresque, le descriptif, selon les traductions, se mêlent au narratif. C’est là la première mobilité qu’a connue le domaine des Arts.
Aujourd’hui, la mobilité, aux aspects de mue, a touché aussi les écrivains. Que ce soit sous forme d’exil, d’errance ou de voyage, les écrivains bougent. Leur ipséité aussi. L’appel de la mobilité et du déplacement fut tellement grand qu’ils y cédèrent et commencèrent à vivre la séparation, mais aussi à survivre à ses conséquences : vagabondage (Blaise Cendras), fugues (Paul Verlaine et Arthur Rimbaud), errance (Walter Benjamin, Witold Gombrowicz), voyages (Elias Canetti), migrations (écrivains issus des diasporas, dont la littérature beur), exodes (Aharon Appelfeld), exil (écrivains francophones de première génération). Cette mobilité polymorphe n’est pas sans conséquence sur l’écrivain, en particulier, et sur la littérature en général. Si elle était salvatrice de la fin du XVIIIe siècle jusqu’aux années 80 du siècle dernier, d’ailleurs, « C'est la poésie qui a permis aux Polonais de ne pas oublier leur nom et de rentrer […] dans la terre promise de leur patrie indépendante, elle devient de proche en proche problématique.
La complétude de l’exil de jadis laisse la place à un exil au goût d’insularité. L’écrivain reste un étranger là où il se trouve, sinon son étrangeté surgit au moment fatidique où il se croyait “intégré” dans un pays qu’il connaît sur le bout des doigts. Cette prise de conscience est mal vécue. Fouad Laroui, dans Ce Vain combat que tu livres au monde, fait dire à son personnage Ali s’adressant à sa compagne Malika : “-- Tu sais parfaitement ce que je veux dire. Je me fais virer en tant qu’Arabe et je continue à vivre en Français, c’est ça le deal ? Et en plus, je dois dire merci ?” La schizophrénie commence par cette tragédie où la chance d’être se heurte à la simulation et au je(u) d’être. L’écrivain entre dans une discontinuité de son être. Ayant choisi ou y ayant été forcé, l’exilé découvre qu’au lieu d’aller “des ténèbres à la Lumière » selon l’heureuse expression d’Alain Mabanckou, il se retrouve dans des ténèbres qui ravivent chez lui l’appartenance à une terre qu’il a quittée.
 D’autre part, cette mobilité spatiale est, aussi, linguistique. Parler de littérature francophone, par exemple, de ce point de vue est justifié. Les écrivains, quoiqu’ils écrivent en français, n’ont jamais quitté leur langue maternelle, et conséquemment, leur langue et leurs origines. Le français côtoie les autres langues dans une symbiose qui rappelle la Tour de Babel. Driss Chraïbi, Ahmadou Kourouma, Tahar Benjelloun ou Léopold Sédar Senghor manifestent clairement cette dualité dans leurs écrits. Cette mobilité est une source de richesse pour la langue française, plus accueillante et plus à même de se mouvoir dans un monde qui bouge. L’exil n’est jamais totalement vécu comme une finitude, il est toujours une parenthèse où le passé rappelle le présent et le futur. La complétude de l’exilé se trouve dans cette possibilité de vivre la diversité comme une norme, y compris dans les langues qui l’habitent. 

Le colloque tentera de répondre à ces formes de mobilité que l’argumentaire a détaillées. 
Cette liste non exhaustive d’axes à traiter est donnée à titre indicatif:






Géographie de la mobilité littéraire
Littérature terre d’accueil
De la recherche scientifique à la littérature : Scientifiques et littérature
Mobilité linguistique : de la langue maternelle à la langue d’écriture et vice-versa
L’expression de la mobilité dans les nouvelles théories littéraires
 Migration et littérature
Écrivain avant et après mobilité
Voyage et croyance
Mobilité et dépaysement


Vous pouvez adresser vos propositions de communications jusqu’au 20 août 2018 au professeur  coordonnateur du colloque Abdelaziz Amraoui : a.amraoui@uca.ac.ma
Les exposés, pendant le colloque, se feront sous la forme d’interventions orales de 20 à 25 minutes.
Les propositions de communications doivent nous parvenir sous la forme suivante : un texte en word (TNR, 12, justifié gauche et droite) accompagné d’une courte biobibliographie (TNR, 12, justifié gauche et droite).

Les frais d’inscription pour la participation au colloque sont de 700 dh (70euros) pour les enseignants-chercheurs et 500 dh (50euros) pour les doctorants.



Fiche d'inscription:
NOM/Prénom
Ancrage institutionnel
Adresse, tél., courriel
Titre de la communication
Aire thématique
Résumé en une page


Comité d’organisation :
Pr. Abdelaziz AMRAOUI (UCAM, FP Safi), Pr. Mounir ElBASKRI (UCAM, FP Safi), Pr. Rachid NAIM (UCAM, FP Safi), Pr. Mohammed LAOUIDAT (UMI, Meknès, Maroc), Pr.Abderrahmane GHARIOUA (U. Alqaraouiyyine, Rabat), Pr. BENKIRANE Thami (U. Sidi Mohammed Ben Abdellah, Fès).
Comité scientifique :

Pr. Abdelaziz Amraoui (UCAM, FP Safi), Pr. Rachid Naim (UCAM, FP Safi), Pr. Mounir ElBaskri (UCAM, FP Safi), Pr. Youssef Abouali (CREMEF, Casablanca), Pr. Humberto Luiz Lima de Oliveira (Universidade Estadual de Feira de Santana -UEFS-, Brésil), Pr. Christian Mbarga, (St. Thomas University, Canada), Marie-Rose Abomo-Maurin (Yaoundé 1, Cameroun), Pr. Mohammed Laouidat (UMI, Meknès, Maroc), Pr. Abderrahmane Gharioua (UQ, EDHH, Rabat), Georges A. Bertrand (Docteur ès Lettres & Civilisations et rattaché à l'Académie de Limoges, France), Rémi Astruc (Université de Cergy-Pontoise, France)








vendredi 6 avril 2018

L'usage de la photographie dans la recherche littéraire


Dans le cadre des activités du  Laboratoire de Recherche sur l'Expression Littéraire et Artistique (LaRELA) pour l'année 2018, le professeur Thami Benkirane ouvre le cycle des formations doctorales avec une conférence intitulée : "L’usage de la photographie dans la recherche littéraire". Cette rencontre est programmée le  vendredi 20 avril 2018, à 10 h dans la salle du Master.


mardi 20 mars 2018

Littérature et réalité: regards croisés


Table des matières
Page 7: Introduction 
Page : 11 Présentation 

Première section : Représentation de la guerre et réalité

Page 19: Les Maquisards de Hemley Boum : un nouveau regard sur la guerre d’indépendance au Cameroun : entre fiction et réalité .
Marie-Rose ABOMO-MAURIN, Yaoundé 1 (Cameroun)

Page 47: Fictionnalisation et défictionnalisation de l’H(h)istoire dans les récits de guerre d’Ahmadou Kourouma 
Arsène BLÉ Kain, Université Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire)

Page 61: Le roman épistolaire à l’épreuve de la réalité. Le cas de Inconnu à cette adresse de Kressmann Taylor
Abdelaziz AMRAOUI, Université Cadi Ayyad (Maroc)

Page 77: Historicité et fiction dans Peuls, Le Roi de Kahel et Le Terroriste noir de Tierno Monénembo 
Cheikh SAKHO, Université Cheikh Anta DIOP (Sénégal)

Page 87: L’indistincte démarcation référentielle dans le scriptable de Rachid Boudjedra 
Faustin MVOGO, Université, Yaoundé 1 (Cameroun)

Deuxième section : Littérature, photographie et réalité

Page 101: Saint-John Perse en Chine : Du vécu d’un séjour à sa recréation autofictionnelle et poétique 
Georges A. BERTRAND, Académie de Limoges (France) 

Page 115: Écriture éphéméride et usage d’instantanés dans Les Années d’Annie Ernaux 
Thami BENKIRANE, Université Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès (Maroc)

Page 131: Processus et procédés de fictionnalisation de la réalité dans la poésie ivoirienne : cas de Zakwato d’Azo Vauguy et Morsures d’Éburnie d’Henri N’Koumo
K’Monti Jessé DIAMA, Université Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire)

Troisième section : Fictionnalisation du rêve et de la réalité

Page 151: La rédemption du Continent : réalité ou fantasme dans L’Intérieur de la nuit de Leonora Miano 
Christian MBARGA, St. Thomas University, Fredericton (Canada)

Page 165: Fictionnalisation de l’Histoire et historicisation de la fiction dans l’oeuvre romanesque d’Ahmadou Kourouma 
Jaouad BOUMAAJOUNE, Université Abdelmalek Essaadi, Tétouan (Maroc)

Page 188: Michel Houellebecq ou la soumission au tropisme de la haine 
Abderrahman GHARIOUA, Université Al Qaraouiyyine de Rabat (Maroc)

Page 187: Pour une réécriture de l’Histoire dans Mémoires d’un commissaire du peuple de Joseph Kessel 
Rached CHAABENE, Université Côte d’Azur (France)

Quatrième section : Réécriture de l’Histoire et réalité

Page 205: Quand les écrivains marocains réécrivent l’Histoire 
Anouar OUYACHCHI, Université Moulay Ismaïl de Meknès (Maroc)

Page 217: Quand l’orientalisme littéraire scrute l’Arabe 
Rachid NAIM, Université Cadi Ayyad de Marrakech (Maroc)

Page 233: La littérature camerounaise contemporaine : une écriture du réalisme social 
Elise Nathalie NYEMB, Université Yaoundé 1 (Cameroun)

Page 249: L’essai littéraire, la fiction en question. Le cas de Cioran 
Mohammed LAOUIDAT, Université Moulay Ismaïl de Meknès (Maroc)

Page 265: La poésie apollinarienne et le monde moderne : une poétique de l’extériorité
Abdelhakim MOUCHERIF, Université Cadi Ayyad de Marrakech (Maroc)

Page 277: Entre ombres et lumières, ainsi va l’humanité ? Seara Vermelha
(1946), de Jorge Amado (Brésil) et L’Espérance Macadam (1996) de Gisèle Pineau (France-Guadeloupe)
Humberto Luiz Lima de OLIVEIRA, CELCFAAM-Université d’Etat de Bahia (Brésil)

Conclusion générale


mercredi 7 février 2018

Mohammed Dib photographe

Le dimanche 4 février 2018, à l'hôtel de ville de Paris, j'ai donné, à la faveur du Maghreb-Orient des livres, une communication consacrée à la photographie de Mohammed Dib. Voici, sans les commentaires oraux fournis en parallèle avec le diaporama la teneur du Power-Point visualisé:

https://drive.google.com/file/d/10m270QVPJJRU6wIOMOC09tTHecuNMAGw/view?usp=sharing



mercredi 17 janvier 2018

Genres, goûts, odeurs et couleurs en Méditerranée

La cinquième édition du congrès international Langues, cultures et médias en Méditerranée se tiendra du 23 au 25 octobre 2018 à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Dhar El Mehraz de Fès.
Le thème retenu est :  Genres, Goûts, Odeurs et couleurs.

Argumentaire:
Pour sa cinquième édition, le congrès international Langues, cultures et médias en Méditerranée prend comme thématique centrale de recherche Genres, goûts, odeurs et couleurs. Pour rappel, les quatre précédentes éditions (2010, 2012, 2014, 2016) se sont focalisées sur les formes, les sens, les usages, les représentations et leurs développements, aussi bien dans la langue, le discours, les textes que les médias. S’inscrivant dans la continuité de ces thématiques, la cinquième édition s’intéressera aux notions de genres, goûts, odeurs et couleurs en Méditerranée.
Si l’on s’accorde à dire que ces notions, faisant d’abord partie du lexique, sont des phénomènes de perception, elles sont aussi des faits sociétaux et des constructions culturelles complexes en étroite relation avec les contextes culturel, temporel et spatial. Ce sont ces contextes qui font ces notions, ils leur donnent leurs définitions et leurs sens, construisent leurs codes et leurs valeurs, organisent leurs pratiques et déterminent leurs enjeux.
Traditionnellement connue comme carrefour du commerce et par la diversité de ses espaces, de ses individus et de ses groupes, la Méditerranée est réputée pour ses couleurs (la pourpre de Tyr, le bleu et le vert d’Egypte, le rouge de Pompéi, le safran de Mycènes, etc.), ses senteurs, ses saveurs, ses arômes, ses odeurs, ses épices, sa botanique, et son climat. Bref, une Méditerranée diverse, variée de par ses langues, ses cultures, ses relations, ses croyances, ses religions, ses patrimoines, ses mémoires, ses espaces, ses identités, voire son identité multilingue et pluriculturelle. Cette réputation a toujours été rapprochée de celle du Proche et Extrême Orient (la porcelaine et le thé de Chine, les épices d’Inde, etc.) et de l’Afrique (l’or, les plaques en cuivre du Bénin, la sculpture africaine, l’art nègre, etc.). C’est ce qui fait de la Méditerranée le bassin des civilisations anciennes et le lieu de rencontre de l’Orient et de l’Occident, du Nord et du Sud, de l’authenticité et de la modernité. Ces propriétés influencent les productions langagières et socio-culturelles individuelles et collectives et se concrétisent dans les représentations que les individus se font des genres, des goûts, des odeurs et des couleurs.
Cependant, en s’intéressant aux paramètres d’émergence, de développement, d’usages, de grammaticalisation et de lexicalisation des genres qui ont un impact direct ou indirect sur
l’évolution des discours, des langues, des textes et des pratiques multiples et diversifiées, cette manifestation essaie aussi d’expliquer, voire de modéliser les processus de production et d’usage de la notion de genre. Cette notion, qui relève de plusieurs cadres théoriques et disciplinaires en sciences humaines et sociales, continue de susciter une pluralité de positions et de points de vue. C’est la raison pour laquelle, en plus d’insister sur le genre social, cette édition s’intéresse, pour donner du sens à cette notion, à l’étude des genres et aux pratiques des genres en littérature écrite et orale, en linguistique (analyse du discours, grammaire, morpho-syntaxe, phonétique, sémio-sémantique, pragmatique, psychologie linguistique et sociale, sociolinguistique et didactique des langues et des cultures), en sciences de l’information et de la communication, en archéologie, dans le domaine des arts, etc.
Ce congrès invite les chercheurs en sciences humaines et sociales (linguistique, littérature, archéologique, histoire, arts, sociologie, psychologie, sciences de l’information et de la communication, etc.) à venir discuter leurs travaux innovants et inédits dans ces domaines. L’objectif en est de :
- Poser la question du rapport des habitants de la Méditerranée et des régions limitrophes (route de la soie et des épices : principalement Iran, Inde et Chine) aux genres, aux goûts, aux odeurs et aux couleurs à travers l’étude des œuvres et des sources discursives, textuelles, historiques et patrimoniales.

Photographie: Nature maure aux olives noires

Élaborer la « grammaire » de ces notions et mettre ainsi en relief ce qu’il y a, linguistiquement, de commun et de particulier.
- Examiner les manières dont les langues de la Méditerranée se sont approprié et ont décrit ces thèmes.
- Analyser l’expression médiatique, numérique et artistique des genres, goûts, odeurs et couleurs.


Enfin, le traitement des notions de genres, goûts, odeurs et couleurs dans les langues d’usage en Méditerranée et dans les régions limitrophes se fera en corrélation avec une réflexion sur leur prise en charge dans et par les pratiques socio-langagières, littéraires, artistiques et médiatiques. Au-delà des caractéristiques purement linguistiques, l’emploi de ces notions devrait refléter l’image de la Méditerranée comme espace de vie, de mixité, de diversité et de richesse culturelle. Ce congrès, en se focalisant sur les notions de genres, goûts, odeurs et couleurs, sera aussi l’occasion de s’interroger sur l’interculturel, sur l’identité et ses représentations dans les usages individuels et collectifs et leurs enjeux sur les pratiques et théories des genres.

Les propositions de communications (écrites dans les langues du colloque, soit le français, l’arabe et l’anglais), accompagnées d’un résumé compris entre 350-500 mots et d’un C.V. synthétique d’une page devront être envoyées avant le 25 mars 2018 à : abdenbilachkar@yahoo.fr
Le Comité scientifique examinera ces propositions et donnera ses réponses avant le 30 mai 2018.