Pas besoin de trépigner.
L'homme est un bipède
n'hésitant point à faire trépied
*
Photographie P2760217 : Fès ville
nouvelle, le 27 janvier 2024.
Espace dédié aux arts visuels en général et à la photographie en particulier. Sauf mention contraire, toutes les photographies sont de Thami Benkirane.
Pas besoin de trépigner.
L'homme est un bipède
n'hésitant point à faire trépied
*
Photographie P2760217 : Fès ville
nouvelle, le 27 janvier 2024.
N'y va pas
freine des quatre enfers
ça gèle là-bas
*
Photographie P2690837 : Fès ville nouvelle, le 26 janvier 2023.
Il y a
des instemps pleins
comme un ballon
bien rond
*
Photographie _1230190 : médina de Fès, le mardi 23 janvier 2024.Mon ombre,
Sur le ton d'une claque :
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Souvent,
une djellabaEt voir
Il faisait un gris uniforme.
Quand soudain comme un cadeau du ciel,
une éclatante éclaircie
réanima mon ombre
qui me lança sur un ton de surprise:
"Tiens! toi, ici?!"
*
Photographie : Albi, département du Tarn, le 24
août 2023.
"(...) tout cosmos porte en lui le germe du
chaos et réciproquement. James Joyce a ressenti le besoin d'exprimer ces deux
phénomènes en les reliant sous un même vocable, chaosmos, qui fut tacitement
repris par le philosophe Gilles Deleuze pour donner sa propre définition du
concept: "Identité interne du monde et du chaos".
(...) Le chaos continue à travailler au sein du
cosmos. Ils sont contemporains l'un de l'autre, et aussi inséparables que
l'ombre et la lumière. Ce couple création-destruction est le moteur de
l'activité artistique. Il libère, régénère, féconde de nouveaux territoires.
L'invention plastique se nourrit de ce mouvement qui est tout puissant. Le même
principe agit sur nos vies humaines"
Extraits de : Richard Texier, Nager, Gallimard,
2015, pages 186 et 188.
*
Je ne veux pas manquer ici d'introduire dans la
mécanique quantique de ce mot-valise mon propre petit grain de sel ou de sable
en l'enrichissant du petit rien d'un " e caduc" ou d'un "e
muet": chaosmose.
Les phonéticiens désignent ce "e" par le
terme "schwa" originaire de l'hébreu moderne שווא
et qui signifie "vide" ou "néant". Dans la pratique de la
langue, dans la réalité du discours, ce segment vocalique est ultra-bref et sa
durée moyenne n'excède pas quelques millisecondes. Souvent, dans les paroles
prononcées, on ne sait pas s'il est là ou non. D'aucuns lui attribuent la
simple fonction de "lubrifiant phonique" qui sert à faciliter la
prononciation d'un agglomérat consonantique.
Par l'adjonction de cette minuscule particule
"e" au chaosmos, j'apporte au chaos et au cosmos une synergie: celle
d'une fusion, d'une osmose.
*
Photographie: P1330571, Fès ville nouvelle, le 7 janvier 2020.
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« Lorsque nous nous félicitons du succès de la photographie dans l’art actuel, il faudrait préciser de quel « art » il s’agit. Car le mot est ambigu. Arts et Métiers désigne une école d’ingénieurs, on parle de « l’art de la cuisine », de l’art de faire ceci ou cela. Le résidu commun à tous ces emplois du mot serait une notion de savoir-faire, et cela même mérite notre attention. Mais chacun comprend que l’art dont je parle ici est celui de Phidias, de Poussin, de Goya, de Matisse, celui de Chartres comme celui des masques africains. À travers cette prodigieuse diversité il y a là un concept clair, avec un contenu et ses limites.
Or, j’ouvre mon journal (Libération, 14 septembre 2005) et j’y trouve le
compte-rendu de la Huitième biennale d’art contemporain de Lyon. Il s’agit
d’attractions foraines, comme de ces labyrinthes où les visiteurs sont soumis à
des épreuves plus ou moins amusantes ou effrayantes, afin de les distraire.
Rien que de sympathique. Ces présentations jouent leur rôle, elles ont leur
place dans notre vie.
L’art qui m’intéresse n’y joue aucun rôle. Il est parallèle, étranger, à tout
ce qui est social, il ne saurait y être intégré. Notre société est en train de
passer du dressage à l’élevage, l’art qui s’en fait complice, par divers formes
d’assouvissement, ne m’intéresse pas. Je suis en quête de la photographie qui
s’interroge sur elle-même, et qui, comme tout art, remet en question son
rapport au réel. »
*
Extrait de : Jean-Claude Lemagny, Silence de la photographie, présentation
Steven Bernas, éditions L’Harmattan, collection Champs visuels, 2013, page
29-30.
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Photographie P1420582 (extraite du corpus "Bréviaire Blanc des Maures") : Fès ville nouvelle, le mardi 25 février 2020.