Lundi dernier, dans la salle d’attente de
l’ophtalmo, je feuillette –histoire de m’armer de patience- un vieux numéro du magazine « artpress
2 » datant de 2018 et consacré au thème fédérateur « Le temps des
territoires ».
À la page 48, je tombe sur une illustration en noir
et blanc qui donne à voir la « Salle d’art moderne du musée de Grenoble,
années 1930. » La légende précise : « Au mur, à gauche :
Henri Matisse, Intérieur aux aubergines, 1911 »
Voilà donc une œuvre de Matisse méconnue de moi et
réalisée une année avant son voyage à Tanger.
Hasard du calendrier, comme on dit : à la
maison, j’avais prévu de préparer un baba khannouch (caviar d’aubergines) !
L’ophtalmo a diagnostiqué un chalazion et
m’a prévenu « C’est sans gravité mais il faut vous attendre à un long
traitement. Et si à terme, ça ne guérit pas, il faudra passer par un acte
chirurgical… ». Bref, comme je dis souvent : « On n’est pas
encore sorti de l’aubergine » !
De retour au bercail, la lumière latérale projetait les ombres des
plantes vertes sur le tapis jaune. Je dispose les aubergines avec l’idée –sans aucune
prétention- de réaliser une nature maure à la Matisse.
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Photographie P2110318 : Fès ville nouvelle, le 5 avril 2021.