lundi 29 janvier 2024

Move Aleph

Pas besoin de trépigner.

L'homme est un bipède

n'hésitant point à faire trépied

*

Photographie P2760217 : Fès ville nouvelle, le 27 janvier 2024.

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Djellaba

 

N'y va pas
freine des quatre enfers
ça gèle là-bas
*
Photographie P2690837 : Fès ville nouvelle, le 26 janvier 2023.


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samedi 27 janvier 2024

Comme un ballon rond


Il y a 

des instemps pleins

comme un ballon

bien rond

*

Photographie _1230190 : médina de Fès, le mardi 23 janvier 2024.

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mercredi 24 janvier 2024

Assainissement

Mon ombre,

Sur le ton d'une claque :

- "Vois-tu, mon grand, t'es encore à côté de la plaque!"
*
Photographie : médina de Fès, le 23 janvier 2024.


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Glyphe d'une djellaba

Souvent,

une djellaba
prête sa trame
au tissu urbain
qu'il gèle ou pas là-bas!
*
Photographie _1230458 : médina de Fès, le 23 janvier 2024.

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Fenêtre

Et voir

feu naître
à la tombée du jour
*
Photographie P2430242 : Provence, octobre 2021.


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lundi 8 janvier 2024

L'ombre d'une vue

 

Il faisait un gris uniforme.

Quand soudain comme un cadeau du ciel,

une éclatante éclaircie

réanima mon ombre

qui me lança sur un ton de surprise:

"Tiens! toi, ici?!"

*

Photographie : Albi, département du Tarn, le 24 août 2023.

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Chaosmose

"(...) tout cosmos porte en lui le germe du chaos et réciproquement. James Joyce a ressenti le besoin d'exprimer ces deux phénomènes en les reliant sous un même vocable, chaosmos, qui fut tacitement repris par le philosophe Gilles Deleuze pour donner sa propre définition du concept: "Identité interne du monde et du chaos".

(...) Le chaos continue à travailler au sein du cosmos. Ils sont contemporains l'un de l'autre, et aussi inséparables que l'ombre et la lumière. Ce couple création-destruction est le moteur de l'activité artistique. Il libère, régénère, féconde de nouveaux territoires. L'invention plastique se nourrit de ce mouvement qui est tout puissant. Le même principe agit sur nos vies humaines"

Extraits de : Richard Texier, Nager, Gallimard, 2015, pages 186 et 188.

*

Je ne veux pas manquer ici d'introduire dans la mécanique quantique de ce mot-valise mon propre petit grain de sel ou de sable en l'enrichissant du petit rien d'un " e caduc" ou d'un "e muet": chaosmose.

Les phonéticiens désignent ce "e" par le terme "schwa" originaire de l'hébreu moderne שווא et qui signifie "vide" ou "néant". Dans la pratique de la langue, dans la réalité du discours, ce segment vocalique est ultra-bref et sa durée moyenne n'excède pas quelques millisecondes. Souvent, dans les paroles prononcées, on ne sait pas s'il est là ou non. D'aucuns lui attribuent la simple fonction de "lubrifiant phonique" qui sert à faciliter la prononciation d'un agglomérat consonantique.

Par l'adjonction de cette minuscule particule "e" au chaosmos, j'apporte au chaos et au cosmos une synergie: celle d'une fusion, d'une osmose.

*

Photographie: P1330571, Fès ville nouvelle, le 7 janvier 2020.

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Du silence de la photographie

« Lorsque nous nous félicitons du succès de la photographie dans l’art actuel, il faudrait préciser de quel « art » il s’agit. Car le mot est ambigu. Arts et Métiers désigne une école d’ingénieurs, on parle de « l’art de la cuisine », de l’art de faire ceci ou cela. Le résidu commun à tous ces emplois du mot serait une notion de savoir-faire, et cela même mérite notre attention. Mais chacun comprend que l’art dont je parle ici est celui de Phidias, de Poussin, de Goya, de Matisse, celui de Chartres comme celui des masques africains. À travers cette prodigieuse diversité il y a là un concept clair, avec un contenu et ses limites.

Or, j’ouvre mon journal (Libération, 14 septembre 2005) et j’y trouve le compte-rendu de la Huitième biennale d’art contemporain de Lyon. Il s’agit d’attractions foraines, comme de ces labyrinthes où les visiteurs sont soumis à des épreuves plus ou moins amusantes ou effrayantes, afin de les distraire. Rien que de sympathique. Ces présentations jouent leur rôle, elles ont leur place dans notre vie.
L’art qui m’intéresse n’y joue aucun rôle. Il est parallèle, étranger, à tout ce qui est social, il ne saurait y être intégré. Notre société est en train de passer du dressage à l’élevage, l’art qui s’en fait complice, par divers formes d’assouvissement, ne m’intéresse pas. Je suis en quête de la photographie qui s’interroge sur elle-même, et qui, comme tout art, remet en question son rapport au réel. »

*
Extrait de : Jean-Claude Lemagny, Silence de la photographie, présentation Steven Bernas, éditions L’Harmattan, collection Champs visuels, 2013, page 29-30.

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Photographie P1420582 (extraite du corpus "Bréviaire Blanc des Maures") : Fès ville nouvelle, le mardi 25 février 2020.

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mercredi 3 janvier 2024

Tremplin

Tremplin

temps plein

joie de vivre

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