mercredi 20 février 2013

Master LIFIM. : épreuve écrite

Avis aux étudiants du Master "Littératures, Francophonie et Imaginaire Méditerranéen"
L'examen écrit du semestre 1 est programmé pour le vendredi 22 février 2013 de 8 h 30 à 10 H 30 dans la salle du séminaire.
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lundi 4 février 2013

CODES-BARRES DE LA PESANTEUR

        « Qu’est-ce que nous réfractons ?
      Les ailes que nous n’avons pas
.
»

                                      René CHAR (1978), Le Nu perdu, Poésie Gallimard, page 134
 

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Cette exposition est le fruit de la collaboration entre l'AMAP (Association Marocaine d'Art Photographique) et le Ministère de la Culture.
Présentation: 
Le titre donné à cette série de photographies n’a rien à voir sinon peu avec ce code constitué de barres parallèles et qui, apposé sur l’emballage de certains produits permet de les identifier moyennant un lecteur optique. Nous en faisons ici un usage pluriel et plutôt métaphorique.
Au départ, nous avons, à la faveur de la tenue hebdomadaire du souk aux oiseaux, observé le commerce des volatiles en cage. Nous avons été surpris par la tendance à mettre les petits oiseaux destinés au chant dans des cages aux dimensions extrêmement réduites! Il y a là à nos yeux une négation de l’essence même de l’oiseau: "Un seul oiseau en cage la liberté en deuil" (Jacques Prévert, 1977, Fatras, Gallimard).

Ce qui fait que l’oiseau est oiseau, ce sont avant tout les ailes qui lui permettent de s’affranchir de la pesanteur et de voler. C’est cette faculté de voler qui fait que l’oiseau, cet intercesseur entre le ciel et la terre, soit perçu comme un symbole universel de liberté. Abondant dans le sens des écrits de William Blake, Bachelard  dit :   « Pour Blake, le vol est la liberté du monde. Aussi le dynamisme de l’air est insulté par  le spectacle de l’oiseau prisonnier. » (cf. Gaston Bachelard, « La poétique des ailes », in  L’air et les songes. Essai sur l’imagination du mouvement.)
De tous les temps, l’Homme a caressé le rêve conscient ou inconscient de voler à l’instar de l’oiseau. Il y a donc comme une sorte de paradoxe: d’un côté, pour l’être humain, l’oiseau est synonyme de liberté et de l’autre, certains humains lui ôtent cette liberté pour le maintenir prisonnier d’une cage!

C’est donc par extension que j’ai cherché à rappeler à l’Homme que lui aussi est en liberté illusoire voire provisoire  et que les barres de sa prison sont très souvent invisibles ou immatérielles…
Dans la trame  qui fait l’unité de cette série d’images, il y a un fil conducteur parfois ténu: il évoque de loin ou de près les codes-barres, la représentation  réelle ou métaphorique, totale ou partielle de l’oiseau et tout ce qui nous renvoie à la pesanteur et ipso facto à son corollaire l’apesanteur.

Pour voir d'autres images de cette série, c'est par ici . L'entrevue donnée à cette occasion par