mercredi 23 décembre 2009

Calendrier des oraux


Master Lettres et expressions artistiques

Le calendrier des oraux qui suit a été établi selon un tirage aléatoire. Il s'étend sur les 4 semaines de janvier 2010. Je vous rappelle que les notes définitives doivent être remises par les enseignants à l'administration début février.

Ces contraintes temporelles m'ont amené à prévoir par excès ou par défaut 7 oraux par séance.
Pour mémoire: votre communication orale doit être faite en Power Point. Elle doit porter sur un artiste photographe marocain ou étranger, comporter une recherche iconographique (exploitable à la projection), une biographie de l'artiste et surtout une description détaillée de sa démarche artistique.
Evitez le copier - coller via internet (tout plagiat total ou partiel sera sanctionné). Rédigez avec votre propre style et veillez à faire preuve de maîtrise de la langue écrite.
Le barème d'évaluation est le suivant :
- Recherche iconographique notée sur 6
- Présentation Power Point notée sur 4
- Biographie et démarche de l'auteur notées sur 6 (respectivement 2 + 4)
- Qualité d'écriture (maîtrise de la langue...etc.) notée sur 4

8 janvier 2010

15 janvier 2010

22 janvier 2010

29 janvier 2010

El Kourri R.

Amkhantar A.

Mimi L. N.

Khadir R.

Lahboub A.

El Mahfoud M.

Nbiti O.

Bousfiha L.

Msallak Kh.

Oumar M. Ba

Alami N.

Kaaouas A.

Benjelloun A.

Mezhar A.

Moutaouakil S.

El Bazzaoui A.

Damri Kh.

Benjelloun O.

Alaoui M. A.

Fellah N.

Harrak H.

El Otmani S.

Mjidou A.

El Ghazi I.

Benjelloul L.

Hammoumi R.

Benhaddou I.


dimanche 6 décembre 2009

Corps et figures du corps


Corps et figures du corps
Exposition du 11 décembre 2009 au 30 avril 2010
Vernissage mercredi 09 décembre 2009 à 19 heures
Espace d’Art — Société Générale
55 Boulevard Abdelmoumen –
20100 Casablanca (Maroc)
www.sgmaroc.com
Ouverture de l’Espace d’Art : du lundi au vendredi
de 9h à 15h30
Visites commentées sur rendez-vous
Tél : +212 (0)5 22 43 40 12




Cliquez sur chaque image pour la voir en grand



Mohamed Rachdi
Commissaire de l’exposition
Responsable Mécénat Culturel
Tél : +212 (0)5 22 43 88 05
Gsm : +212 (0)6 78 32 80 08
Fax : +212 (0)6 22 43 41 14
m.rachdi@socgen.com

Wadii Rhazi
Responsable Département Communication
Tél : 022 43 88 23
Fax : +212 (0)5 22 43 41 14

samedi 14 novembre 2009

Le bestiaire de la publicité

A la faveur de la fête du mouton qui arrive au triple galop, Les sociétés de crédit à la con-sommation recourent en force à l'image de ce mammifère ruminant pour appâter le client. Voici pour mémoire trois publicités glanées le long de nos avenues!



Cliquez sur chaque image pour la voir en grand

jeudi 29 octobre 2009

La maison de la photographie


J'ai reçu aujourd'hui même un courriel qui m'a appris l'ouverture à Marrakech de la maison de la photographie.
En voici la teneur : " Nous prenons contact avec vous suite à la rencontre d'A. L., de l'association Maroc Inédit.
Nous avons ouvert il y a cinq mois la Maison de la Photographie au plein coeur de la médina de Marrakech. Elle abrite une collection de plus de 4000 photographies anciennes sur le Maroc, de 1870 à 1950. Nous projetons les premiers films couleurs tournés en 1957 sur les Berbères par Daniel Chicault, "Paysages et visages du Haut-Atlas". La Maison de la Photographie est un lieu pionnier"
En attendant de vous rendre physiquement sur ce nouveau lieu dédié à la photographie dans notre pays, je vous invite à aller faire connaissance avec leur site en cliquant ici

mercredi 28 octobre 2009

AVIS AUX ETUDIANTS DU SEMESTRE 5

Ne cherchez plus votre salle de cours !

Désormais, nous nous verrons
le vendredi de 8 H 30 à 10 H
dans la salle multimédias AC2

située au rez-de-chaussée du nouveau bâtiment.
Cliquez sur l'image pour la voir en grand

lundi 26 octobre 2009

Le nouveau diptyk est arrivé !


Cliquez sur l'image pour la voir en grand

Le numéro 2 tant attendu de diptyk est enfin disponible dans nos kiosques ! Avec une agréable surprise! Son prix a sensiblement baissé! Le premier numéro était vendu à 80 dirhams. Le second est proposé à 50 dirhams! On ne peut qu'applaudir !
Voici l'éditorial de ce nouveau grand cru intitulé "Clichés contre clichés" et signée Meryem Sebti :
" L'automne fête la photo et diptyk se fait largement l'écho des événements internationaux du huitième art.
Sur les quais de Seine à Paris, Photoquai, la deuxième biennale des images du monde, rend compte de la diversité des manières de percevoir le monde non occidental aujourd'hui, de l'intérieur, par les artistes qui y vivent. Loin des clichés dont s'abreuve l'Occident, la cinquantaine de photographes présentée dans la sélection, parmi lesquels des artistes marocains, montre avant tout une autre forme de modernité.
Plus tard dans la saison, Paris Photo s'imposera comme le rendez-vous à ne pas manquer. Cette année, on y découvrira un ensemble inédit de pratiques photographiques en provenance du Maghreb et du Moyen-Orient. Pour diptyk, qui consacre au salon un dossier central, c'est une occasion d'apprécier un médium devenu dominant depuis les années 2000 sur les scènes artistiques, de Damas à Téhéran, du Caire à Beyrouth, de Dubaï à Tanger...
Cap sur l'Afrique, où la capitale malienne ouvre pour la huitième fois depuis 1994 ses espaces et ses rues aux photographes africains, aux diasporas issues du continent et au monde. En choisissant le thème des "frontières", Bamako, devenue incontournable, veut enrichir un débat ultra contemporain en ouvrant la parole aux artistes de "l'autre côté". Pour diptyk, c'est l'occasion de (re) présenter une belle moisson d'artistes marocains.
Cet été, une rencontre intime avec Shirin Neshat qui, loin des représentations schématiques, nous livre ses objectifs artistiques qui ne sont pas uniquement polémiques, son travail interrogeant d'abord les dimensions psychologiques et religieuses qui constituent l'identité des femmes musulmanes. Une double question se pose d'emblée...Pourquoi une telle fascination pour le monde non occidental quand il est question de photo et pourquoi la photo fascine-t-elle tant les artistes de ces régions du monde ?
Si la réponse se lit en filigrane des dossiers que nous lui consacrons, c'est notre chroniqueur Brahim Alaoui qui démêle le fil enchevêtré de cette passionnante liaison entre l'Orient et la pellicule.
Enfin, diptyk tient sa promesse, celle de guider le lecteur dans un marché de l'art plus que jamais perturbé. Au menu du cahier, outre un décryptage des grandes tendances du semestre au Maroc et à l'international, des annonces très documentées de quelques grandes ventes d'automne et une petite fenêtre avec vue sur la FIAC, nous consacrons un dossier à la photo, qui pourra être le guide du collectionneur ou du néophyte."

mardi 20 octobre 2009

Photographie et publicité


Pour les étudiants du semestre 5, il est conseillé de lire un certain nombre de références bibliographiques qui portent sur cette thématique. La liste fournie ici est pratiquement antérieure à 1970. De ce fait, les revues comme Communications ou encore Les cahiers de la publicité sont difficiles à trouver. Néanmoins, il est aisé, grâce au Net, d'accéder à certaines publications. C'est le cas notamment de l'étude de Roland Barthes (1964), Rhétorique de l'image, in Communications, n°4, pages 40-51.
L'analyse de ce sémiologue porte précisément sur l'illustration ci-dessus. Vous pouvez la consulter ici

Il en va de même pour l'article de Jacques Durand (1970), Rhétorique et image publicitaire, in Communications, n° 15, pages 70-95, qui est consultable ici
Sur le site de Persée, vous pouvez accéder, entre autres, aux 78 numéros de la revue Communications qui couvrent la période allant de 1961 à 2005.
Des références relativement plus récentes seront fournies en classe. Les illustrations à étudier seront glanées sur le Net et à travers les multiples affichages publicitaires qui se trouvent dans notre propre cité.
Vous trouverez ici et des modèles d'analyse d'une publicité.
Pour une réflexion générale sur la problématique de la publicité et son impact sur nos sociétés, il est conseillé de visionner cette vidéo conférence ici

mercredi 23 septembre 2009

...ça n'arrive pas qu'aux autres!...

Le 11 septembre 2009 (triste date), j'ai reçu dans mon courrier électronique un message dont voici la teneur :
[Cher(e) Honorable Professeur/Professeure
Je vous prie de bien vouloir regarder le blog suivant conçu par des étudiants du Master "Women's and Gender Studies". Nous n'avons jamais fait cela à un professeur mais ce professeur en particulier le mérite. Elle a essayé de nous diviser et de nous nuire d'une façon mesquine. Nous lui avons envoyé la liste de ce qu'elle nous a fait. Si vous voulez, je vous l'envoie mais individuellement. Si le lien ne s'ouvre pas, prière de copier et mettre sur serveur.]
Ce groupe d'étudiants a été jusqu'à ouvrir un blog avec le portrait et le nom de la prof incriminée (cliquez ici ).
Ce concentré de haine, de délation et d'ignominie diffamatoire ne laisse hélas aucun droit de réponse à la personne visée. C'est à mon avis la moindre des choses! Il faut que le lecteur puisse avoir accès aux deux versions : celle des étudiants et celle du professeur.
Cet incident n'a pas manqué de me rappeler cet ouvrage qui fait encore un tabac et dont le titre choc est :
"Madame, vous êtes une prof de merde!"
C'est un livre qui parle de la descente aux enfers d'une enseignante confrontée à un système scolaire sinistré. L'enseignante parle surtout de son expérience en Belgique et en France. Pour prolonger l'impact de son livre, elle s'est engagée dans un blog (cliquez ici ) et donné sous forme de vidéo une interview qui relate les faits de ce calvaire au quotidien des enseignants à travers le monde:

lundi 22 juin 2009

Calendrier des examens


FR008

Semestre 2

Epreuve écrite :

Lecture d’image

Session normale

Mardi 23 juin 2009 de 10 H à 12 H

Rattrapage

Mercredi 8 juillet 2009 de 10 H à 12 H


vendredi 12 juin 2009

diptyk


Cliquez sur l'image pour la voir en grand


Tous les observateurs de la presse magazine n'ont pas manqué de relever un intérêt qui va croissant pour le monde de l'Art au Maroc. Nous avons tous feuilleté l'excellent numéro 10 du trimestriel Maroc Premium magazine qui a consacré un dossier de 120 pages à la sphère artistique nationale. Le même magazine vient de nous gratifier dans son douzième numéro d'un dossier qui cerne d'un "gros plan(...)les nouvelles attitudes artistiques contemporaines".
Dans la même veine,
L'économiste magazine a réservé plusieurs pages (de 68 à 101) de son numéro 13 à différentes problématiques culturelles marocaines.
Tout récemment, nous avons assisté avec bonheur à la venue au monde d'un nouveau magazine qui va contribuer à améliorer la visibilité des différents acteurs de la scène artistique dans notre pays :
diptyk. Son apparition se fera au rythme d'une publication tous les deux mois. Selon l'édito de sa directrice de la publication et de la rédaction Meryem Sebti: "(...) la rédaction couvrira les actualités qui ponctuent le calendrier artistique national et international".
C'est une belle publication qui fait chaud au coeur et aux yeux! J'espère tout simplement que ses responsables s'ouvriront à ce qui se passe artistiquement dans les autres villes du royaume pour ne pas se restreindre à l'axe Casa-Rabat...
A titre d'exemple, la troisième édition des rencontres internationales de la photographie de Fès (29 mai- 14 juin 2009) est passée pratiquement inaperçue ! Pas la moindre ligne sur cette importante manifestation dans les pages de ces magazines qui s'inscrivent dans le haut de gamme et qui sont vendus aux alentours de 80 dirhams...



mardi 26 mai 2009

Journée d'étude photographique


Le programme de cette manifestation dédiée à l'image fixe est accessible ici

samedi 9 mai 2009

RIPF

La troisième édition des rencontres internationales de la photographie de Fès est annoncée pour une période allant du 8 mai au 14 juin 2009. Le vernissage des différentes expositions est prévu pour le mercredi 13 mai 2009 selon le calendrier publié sur le site de l'institut français de Fès et dont voici une copie :

3ème édition de ces Rencontres de la Photo qui rassemble des vidéastes de la Biennale de Bamako grâce à la complicité de Culturesfrance, Bruno Hadjih et son superbe regard sur le soufisme en Afrique, pour un hommage au Festival des Musiques Sacrées, Thami Benkirane et sa « ville manivelle » au regard neuf et fascinant suite au traitement alchimique de la pellicule, Gérard Chemit nous convie à une évasion originale dans un monastère, par un toucher délicat de la matière, il sait traduire la notion du silence. Mais c’est aussi les Rencontres des Photographes de la Méditerranée que nous proposons ; jeunes talents qui exposent en médina, qu’ils soient photographes ou vidéastes.

18h30, Galerie Kacimi : Bruno Hadjih

19h30 Institut Français : Thami Benkirane

Galerie Rio : Nabil Boutros, Les vidéastes de Bamako, Les photographes de la Méditerranée

21h30 Dar Batha : Gérard Chemit

22h Porte Boujloud : Tente Périphériques

Pour plus de détails sur cette manifestation dédiée aux images, cliquez ici

Les étudiants du semestre 2 sont invités à se rendre à ces différentes expositions et à faire une lecture rédigée de deux images de deux photographes différents. Ce devoir est à rendre le vendredi 15 mai 2009 pendant la séance du cours.


samedi 2 mai 2009

De la genèse d'une oeuvre photographique


Il est toujours intéressant de cerner les tenants et les aboutissants du discours développé de façon intrinsèque ou extrinsèque autour et sur la photographie et ce, du double point de vue de la production et de la réception.

En général, ce discours est second par rapport à l’acte et à l’œuvre photographique. Cette dernière étant ontologiquement frappée de mutisme, il serait intéressant d’examiner les relations qui s’instaurent entre une œuvre photographique et les mots qui tentent a posteriori de lui donner la parole.


C'est dans cette perspective que s'inscrit le livre de la journaliste et critique Anne-Céline Jaeger sorti en avril 2008 chez l'éditeur Thames & Hudson : "La photographie contemporaine par ceux qui la font" . L'auteur a essayé par le biais d'interviews (28 entretiens exactement) de donner la parole aux producteurs d’images car de plus en plus de photographes sont à même de produire –en amont et en aval de l’acte photographique- leurs propres discours sur leurs images. C’est le cas par exemple des discours développés par des photographes qui se donnent la peine de nous fournir des clés pour comprendre les processus d’élaboration de leurs œuvres photographiques, de décrire leurs démarches artistiques, de commenter leurs planches-contact, leurs épreuves de travail ou leurs tirages…etc. Mais l'auteur ne s'est pas contentée de recueillir les réflexions des seuls créateurs d'images puisqu'elle a étendu l'exercice à tout un petit monde de spécialistes qu'elle nomme "Les passeurs d'images" (curateurs, galeristes et conservateurs, directeurs d'agence, rédacteurs en chef photo et éditeurs).

La liste des personnes interrogées est révélatrice de l'intérêt que l'on peut trouver à ce livre : Tina Barney, Martin Parr, Rineke Dijkstra, Sebastiâo Salgado, William Eggleston, Anton Corbijn, Eugene Richards, Charles Fréger, Alec Soth, Thomas Demand, Rankin, Naomi Harris, David LaChapelle, Dan Torres, Mary Ellen Mark, David Sims, Mario Sorrenti, Ellen von Unwerth, Stephen Shore, Boris Mikhailov, Neil Stewart, Gerhard Steidl...etc.

Le mot de l'éditeur : "Cet ouvrage est le premier à se pencher de manière systématique sur les motivations et sources d’inspiration des photographes contemporains. Il révèle la façon dont travaillent quelques-uns des plus célèbres photographes d’aujourd’hui dans les domaines de l’art, du reportage, de la mode, de la publicité et du portrait, et analyse ce qui détermine les chefs de service photo, conservateurs, galeristes, directeurs d’agence, éditeurs dans leur choix de telle ou telle photographie.
Grâce à des interviews approfondies et à plus de 200 images soigneusement sélectionnées, la journaliste et critique Anne-Celine Jaeger explore les techniques de travail de 20 photographes célèbres, révélant le mystérieux processus de création artistique à l’œuvre dans la composition et la prise d’une photographie. Le lecteur découvre ainsi ce qui amène William Eggleston à appuyer sur le déclencheur, comment Martin Parr obtient cette saturation des couleurs qui lui est propre ou encore ce que Rineke Dijkstra demande et obtient des sujets qu’elle photographie.
Ensuite, une fois réalisées, comment les photographies sont-elles sélectionnées ? Qu’est-ce qui détermine le responsable photo du New York Times Magazine ou de Libération à choisir tel ou tel photographe pour le prochain sujet mode ou société ? Quel cliché mérite d’être accroché sur un mur de la Photographers’ Gallery à Londres ?
Quel conseil l’éditeur d’art Gerhard Steidl donnerait à un jeune photographe débutant ? Sur des sujets aussi divers que le choix des images, le recadrage ou encore le débat entre couleur et noir et blanc, ces diffuseurs de la photographie contemporaine apportent ici un témoignage rare et indispensable.
Ce livre s’adresse à tous ceux qui aiment la photographie, de l’amateur au professionnel, et en particulier à ceux qui souhaitent aller au-delà de l’image afin d’appréhender au plus près l’esprit qui l’a créée. Unique en son genre et facile d’accès, il permet de porter un regard nouveau sur les photographies qui nous entourent et modifie indéniablement notre façon de regarder dans le viseur."


jeudi 26 mars 2009

Le rêve des uns e(s)t le cauchemar des autres


Ce livre récemment publié chez Arthaud veut nous donner à voir selon la quatrième de couverture une centaine de scènes " des débuts de la photographie jusqu'aux années 1950, reflets d'un Maroc ordinaire ou extraordinairement sophistiqué.
Ce catalogue de clichés met en abîme le rêve orientaliste des Européens, et met peu à peu en scène un mythe. Celui du mieux-vivre, d'une certaine idée de l'Orient - vision oxymorique s'entend, car le Maroc, Al Maghreb en arabe, signifie l'«Occident». Chaque photographie est accompagnée d'un texte thématique venant appuyer l'image, et qui replace le Maroc dans sa réalité historique ou contemporaine, balayant nombre de lieux communs, véhiculés par l'image, justement...
Ce livre que je viens de parcourir prêche par un certain nombre d'imperfections. Le corpus photo rassemblé souffre d'incohérences et de plusieurs lacunes. Le titre de l'ouvrage laisser croire qu'il ne s'agit que de photographies prises au Maroc. Titre trompeur! En réalité, le lecteur découvre des images issues d'autres fonds iconographiques maghrébins (beaucoup d'images d'Algérie et de Tunisie).
Les légendes de ces photographies sont souvent approximatives quand elles ne sont pas tout bonnement erronées!
L'auteur a fait le choix d'accompagner chaque photographie d'un texte très souvent à coloration ethnographique qui offre des clés de lecture pour mieux cerner son contexte historique et culturel. Cette initiative, a priori louable, a été menée avec beaucoup d'à-peu-près et de manque de rigueur. Très souvent, les titres de ces textes offrent des raccourcis faciles ou surprenants! C'est le cas par exemple de celui de la page 92 consacré au cérémonial du thé : " Le thé à la menthe, un whisky berbère" ! Ou encore celui de la page 84 : "La babouche, marque de noblesse"!
Le livre s'ouvre sur un premier texte (page 12) : "Qu'est-ce qu'un protectorat ?" La réponse apportée à cette question est une éloquente illustration de ce que peut être une Histoire tronquée et expédiée à la va-vite!
Plus encore, l'auteur a fait appel -sans esprit critique- à des citations d'auteurs divers qui ne renvoient pas forcément à la réalité marocaine de l'époque mais plutôt à une littérature sous-tendue par un Orient fantasmé et réducteur. Ces citations sont très souvent en porte-à-faux avec les images qui les côtoient (cf. pages 76 et 77, 94 et 95...etc.)
Par ailleurs et de façon agaçante ou mal à propos, plusieurs extraits de sourates coraniques et de hadiths ont été convoqués et noyés dans la masse.

Dans cette même veine critique, j'ai pu lire une autre évaluation signée de la main de Pierre Rousseau : "Cet ouvrage est une pure merveille sur le plan iconographique puisqu'il collationne les plus beaux clichés qui aient été pris autrefois au Maroc, par des photographes de renom ou anonymes. En revanche, les textes-commentaires ne sont que des contrevérités tant sur le plan historique que littéraire et tournent véritablement à l'absurde ; il suffit de lire pour s'en faire une idée, les deux pages consacrées à Lyautey et à Loti qui montrent à quel point l'auteur, au-delà de son désir de paraître original dans ses analyses, est totalement ignorant des grandes analyses littéraires et historiques pourtant effectuées par des personnes réellement cultivées et qui, à ce titre, elles sont autorisées à le faire. C'est regrettable! Un si beau livre gâché par des textes infondés, la seule contribution pourtant de l'auteur à cette publication puisque les photographies ne sont pas de lui."


Extraits
. Le livre s’ouvre, à la page 9, sur un premier texte intitulé « Un orient désorienté » :

« Au printemps de l’année 1830, la France débarque en Algérie, ou plus exactement sur la côte des Etats barbaresques, un pays peuplé de Barbares que la France entend maîtriser, dresser, éduquer, convertir, et pourquoi pas chérir. Un orient barbare, donc. Mais est-ce véritablement l’Orient ?

Là est certainement la vraie question. Rien dans la géographie, rien de bien évident dans les mœurs. Et que sait-on du paysage ? Rien non plus, pas même un croquis. Non, le Maghreb n’est que l’autre rive de la Méditerranée, un point c’est tout ! C’est un Sud pour la France, un Nord pour l’Afrique, un Couchant pour les Arabes, mais ce n’est point l’Orient. Le Maghreb n’a rien de levantin, c’est un pays du ponant, un territoire extrême pour l’islam. Une terre où le soleil se couche.

Le problème vient toujours qu’il est donné à confondre Orient et orientalisme. L’Orient est plus un concept, une idée, qu’une réalité. C’est un avant-goût du paradis, une passerelle maintenue artificiellement vers la tradition hébraïque, dans laquelle l’islam et le christianisme plongent leurs racines communes.

A l’évidence, on voit bien qu’il n’y a là-dessous rien de très géographique ; il s’agit le plus souvent d’un Orient su, fini, défini par des codes, et accommodé aux exigences morales imposées par la religion chrétienne, depuis que Constantin, nouvellement converti au christianisme, a scellé l’Empire romain à son déclin. Il s’agit d’un « au-dehors ». La vérité est que le Maghreb est un ailleurs désorienté.

(…)Le Maghreb photographié contente son monde, car les photos succèdent sans heurts à la peinture orientaliste. Elles offrent au « regardant » une série d’attitudes et de poses qui le satisfont et le confortent dans son désir d’éternité. Il s’agit de vues intemporelles, d’icônes qui ne vieillissent pas, fussent-elles littéraires et montrant à l’envi un territoire à conquérir et des indigènes à éduquer. Le fantasme du Maghreb est né avec la représentation, donc –dans ce qu’elle donne à voir mais ne révèle pas, forgée à l’aune des manques d’une société occidentale qui ne s’aime pas, si tant est qu’elle se soit jamais aimée, d’ailleurs…

Et toujours éblouie par des images surexposées. »



dimanche 22 mars 2009

Passage, présence, aimance


L'université Sidi Mohammed Ben Abdellah et la Faculté des lettres et des sciences humaines Dhar el mahrez de Fès organisent le 25 et 26 mars 2010 un colloque international en hommage aux professeurs Marc Gontard et Bernoussi Saltani :

Passage, présence, aimance.
Critique littéraire et critique d'art au Maroc


Argumentaire

Le champ critique marocain a connu depuis les années 50, aussi bien dans le domaine littéraire francophone que dans le domaine des arts, une évolution remarquable. Commentant la situation des arts plastiques au Maroc lors d'un entretien accordé à Abdellah Cheikh en août dernier à l'occasion de l'exposition de ses dernières oeuvres, Mohamed Melehi affirme ce qui suit :
" C'est une réalité à la quelle la plupart des marocains ne font pas attention du fait qu'ils ignorent le parcours visuel au Maroc. Ils oublient le fait que nous suivons la tradition européenne. La peinture qui se fait au Maroc a ses racines en Europe. Elle n'a rien de marocain. Mais, elle peut avoir des aspects et des parfums marocains qui restent à déceler. Ce qu'il faut que les marocains se mettent dans la tête, c'est que l'art contemporain est la suite d'une tradition européenne. A mon sens, le public marocain doit avoir une connaissance meilleure de l'histoire de l'art et notamment celle du 19ème siècle et du 20ème siècle. Autrement, on est perdu."

Un tel jugement porte, en fait, aussi bien sur l'histoire des arts au Maroc que sur les discours critiques qui l'environnent et les fondent. Dans tous les cas, il pose un certain nombre de problématiques relatives aux spécificités historiques et esthétiques d'une production qui n'a guère plus de 70 ans mais dont le cheminement et l'évolution vont de paire avec la production plastique occidentale.
L'on sait que les européens, principalement les Français (du fait même des années de Protectorat) ont à la fois initié et façonné le fait plastique marocain dès ses premières tentatives : tous les éléments du champ plastique marocain étaient définis selon les modes et les modalités esthétiques occidentales : ouvertures d'écoles des beaux arts, ouvertures de galeries, édition de livres d'art, couvertures médiatiques par la presse écrite, et surtout discours critiques sur ces productions.
Dès les années 60, et en réaction à la domination « occidentale », émergea toute une mouvance tendant à mettre en valeur la spécificité plastique de cette production ; le champ plastique verra entrer des éléments nouveaux qui modifieront profondément cette production et partiellement ses modes de jugement. En effet, de nouvelles revues (Souffles, Lamalif, Al Assas, Kalima entre autres), de nouveaux contenus des enseignements dans les écoles des Beaux Arts, de nouveaux espaces d'expositions verront le jour, etc.
Progressivement de nouveaux discours critiques ont commencé à prendre forme; ils sont le fait principalement d'universitaires qui introduiront de nouvelles façons de voir l'oeuvre d'art et de la juger.
Le champ littéraire marocain francophone a connu une évolution similaire. Depuis les fondateurs (Séfrioui, Tahar Ben Jelloun, Driss Chraïbi) jusqu'à maintenant, se sont succédées plusieurs générations d'écrivains aux esthétiques et aux thématiques variées. La réception critique de ces auteurs a connu les mêmes déterminations internes et externes.
Le premier objectif de ce colloque est donc de cerner les contours, tracer les tendances et définir les spécificités de cette production et des discours critiques dans ces deux champs au Maroc.
Le deuxième objectif est de rendre hommage à deux professeurs (certes de générations différentes) qui ont contribué, par leurs études, leur enseignement et leur engagement dans la coopération franco-marocaine, à former des chercheurs et à interroger cette double production.


Axes proposés :
(NB : les axes qui suivent se veulent seulement des éléments d'orientation ; d'autres axes peuvent être proposés par les participants)


- Critique littéraire et histoire littéraire au Maroc
- Critique d'art et histoire de l'art au Maroc
- Fondements de la critique littéraire (fondements épistémiques, théoriques et méthodologiques)
- Fondements de la critique d'art (fondements épistémiques, théoriques et méthodologiques)
- Champ littéraire au Maroc (instituions, édition, prix, universités, critique, etc.)
- Champ artistique au Maroc (instituions, édition, prix, Ecoles des beaux arts, critique, etc.)
- La critique d'art « des Français »
- La critique d'art des marocains
- Marc Gontard critique littéraire, critique d'art et écrivain
- Bernoussi Saltani, chercheur et poète


Comité d'organisation : T. Benkirane, K. Hadji, A. Kamal, C. Tazi, A. Tenkoul

Contact : Pour toute participation, envoyer titre et résumé de la communication, avant le 24 décembre 2009, à l'adresse électronique suivante :

colloque.gontard_saltani@yahoo.fr

mercredi 11 mars 2009

Photofictions

Présentation : Paru le 12 février 2009, le livre de Roger-Yves Roche ( enseignant de photographie et de littérature à l'université Lumière-Lyon 2) intitulé : Photofictions. Perec, Modiano, Duras, Goldschmidt, Barthes et publié aux Presses Universitaires du Septentrion est présenté par les éditeurs en ces termes :
"Débrouiller l'écheveau complexe de la mémoire et des images, et singulièrement de la photographie, dans le texte autobiographique contemporain (celui-là même que l'on nomme parfois autofiction), telle est la tâche que s'est donnée l'auteur du présent ouvrage.
Un essai fait de patience et de passion, qui, quand il n'est pas une tentative de mise au jour d'une sorte d'inconscient visuel à l'oeuvre, prend très vite les allures d'un roman familial à plusieurs voix.
Où s'entrelacent les fils et ficelles de la ressemblance et de la différence, du mort et du vif, et, aussi bien, du masculin et du féminin : le fantasme de la réconciliation d'un auteur avec son image, en quelque sorte."

En voici, en guise de premier contact avec cet ouvrage, de courts extraits :

Avertissement (entrée des fantômes)

Chérie, les photos sont belles, les photos sont indispensables, mais elles sont aussi un tourment.
Franz Kafka, Lettres à Felice

L'histoire est forcément connue, puisqu'elle figure dans toutes les histoires de la photographie. C'est l'histoire dans l'Histoire et c'est une histoire de famille, déjà. Baudelaire n'aimait pas la photographie, il la détestait. On a encore en mémoire le violent anathème qu'il jeta à son endroit. «Jours déplorables» qui ont vu naître la triviale image et destin de misère annoncé : «Mais s'il lui est permis d'empiéter sur le domaine de l'impalpable et de l'imaginaire, sur tout ce qui ne vaut que parce que l'homme y ajoute de son âme, alors malheur à nous !». L'histoire, cependant, ne s'arrête pas là, et c'est heureux pour nous. Car tel poète peut bien élever la voix tout entière contre les effets et méfaits d'une nouvelle forme d'image qui vient tout juste de naître, il n'en reste pas moins homme, et donc soucieux, voire désireux, d'aller y voir d'un peu plus près. À quoi ça ressemble, à quoi je ressemble. Et de s'abandonner sans autre forme de procès (sic) à l'objectif de Nadar l'ami, ou celui de Carjat, le sorcier. De fort beaux portraits en vérité, éloquents en diable, inaltérables à souhait. Mais ce n'est pas tout, ou pas assez. Le poète a sans doute d'autres raisons que les photographes ignorent. Dont acte.

Baudelaire désire donc et aussi, un jour, que sa mère se fasse photographier. Une lettre le prouve, adressée à Madame Aupick et datée du 22 décembre 1865, cette lettre-là plus intime que l'autre citée plus haut : «Je voudrais bien avoir ton portrait, c'est une idée qui s'est emparée de moi. Il y a un excellent photographe au Havre. Mais je crains bien que cela ne soit pas possible maintenant. Il faudrait que je fusse présent». Et puis, on comprend très vite que ce que Baudelaire veut, c'est prendre la place du photographe : «Tu ne t'y connais pas, et tous les photographes, même excellents, ont des manies ridicules ; ils prennent pour une bonne image une image où toutes les verrues, toutes les rides, tous les défauts, toutes les trivialités du visage sont rendus très visibles, très exagérés». Et puis enfin, on finit par croire que cette photographie ne serait pas précisément une photographie, mais une représentation qui oscillerait entre le dessin et la photographie, entre une absence métaphorisée, «passée» dans les traits, et une présence inscrite à même la matière : «Il n'y a guère qu'à Paris qu'on sache faire ce que je désire, c'est-à-dire un portrait exact, mais ayant le flou d'un dessin».