vendredi 28 mars 2014

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CASABLANCA
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Photographies - Vidéos

du 1er au 18 avril 2014

à la galerie de l'Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Casablanca

Boulevard Rachidi

Suite à une résidence photographique, soutenue par l'Institut Français et le Conseil Régional du Languedoc-Roussillon, cinq photographes présentent leur vision de cette ville au passé architectural riche et novateur. A travers cette exposition, la galerie NegPos et l'Association Marocaine d'Art Photographique (AMAP) proposent les regards singuliers de Jaâfar Akil, Claude Corbier, Fabienne Forel, Patrice Loubon et de Fatima Mazmouz.



La galerie NegPos entretient depuis plusieurs années des relations privilégiées avec le Maroc, notamment avec l’AMAP. La galerie NegPos intervient par ailleurs chaque année dans l’interprétation de l’urbanisme, de l’architecture et de la ville, avec un cycle d’expositions et de recherches intitulé “Rencontres Images et Ville“ et la mission “Regards sur la ville“ à Nîmes (France).



L’AMAP est, quant à elle, la seule structure au Maroc à avoir abordé la question de la ville à plusieurs reprises à travers le SNAP et à avoir soutenu des expositions individuelles de photographes sensibles à cette problématique.



C’est dans ce contexte que les artistes de l'AMAP et de la galerie NegPos sont intervenus à Casablanca. Ces photographes proposent le fruit d'un travail de recherche artistique autour du passé architectural de la ville et de son mouvement urbain actuel. Chacun à sa manière propose une lecture photographique de Casablanca,  et de son passé, questionnant ainsi les futurs possibles...


jeudi 13 mars 2014

Un jour par semaine

Du mardi 25 mars au vendredi 9 mai 2014, à la galerie d'Art "Espace Expressions CDG*" à Rabat, aura lieu une exposition collective dédiée à la photographie et orchestrée par le curateur Saâd Tazi  Elle est intitulée : "Un jour par semaine". Sept photographes participent, à travers 49 photographies, à la création de l'univers propre à cette exposition:

Andrews Aurèle Arraki Zineb Andress Benhamida Said Benkirane Thami Cherif Réda Skali Ghita Zine Othman   

(cliquez sur le nom de chaque participant pour découvrir son espace singulier et sur les deux images qui suivent pour les visualiser en grand)


*Espace Expressions CDG
Ouvert du mardi au samedi de 13h à 20h
Place Moulay El Hassan, BP 408 – Rabat
Tél. : +212 537 66 90 23 Fax : +212 537 66 94 37

www.fondationcdg.ma

 

mercredi 12 mars 2014

Les choses de la grand-mère

 Du 04 au 27 avril 2014, l'artiste photographe Abdelghani Bibt expose son dernier travail intitulé "Les choses de la grand-mère". Le vernissage est prévu le vendredi 4 avril 2014 à 18 heures à la galerie Mohamed El Fassi, 1 rue Gandhi à Rabat.


Abdelghani Bibt explique sa démarche : « En fouillant dans la maison presque en ruine de ma grand-mère, j’ai découvert un petit sac renfermant des objets banals de son quotidien. En les photographiant, je n’ai pas cherché à les monter en épingle en leur donnant un sens plus élevé. Je n’ai fait que les exposer à ma lumière photographique. Ce n’est pas par amour des ruines comme disait Walter Benjamin, mais pour l’amour du chemin qui se fraie un passage au travers. »
 

Nous donnons en lecture le texte de présentation de cette série: 
Les photos qui composent cette série permettent de lever le voile sur le mystère que renferment les plis et les replis du sac de la grand-mère. Le photographe ne s’est pas contenté de dresser un inventaire distancié et froid du contenu du cabas de son aïeule.
Il ne s’agit pas ici d’inscrire le travail dans cette tendance photographique actuelle qui consiste chez les internautes à révéler au grand public le contenu de leur fourre-tout (Le groupe Flickr « What’s in my handbag » réunit plus de 25000 membres qui dressent avec une rigueur toute militaire  l’inventaire clinique des objets contenus dans leurs sacs). Il ne s’agit pas non plus de cette approche conceptuelle qui consiste chez Boby Doherty à établir un rapport entre le poids d’un sac (pesé au préalable) et la radiographie détaillée de son contenu.

Le travail photographique de Bibt relève de la mise en scène. Les objets ordinaires  mis en vedette révèlent un vécu presque oublié, oblitéré par le temps et  recèlent une charge intime qui conjugue familiarité, mystère et sacralité. Certains objets ne cachent pas leur fonction d’usage : peigne en écaille, épingles à nourrice, aiguille à coudre rouillée, fil à coudre, ficelle, morceau de tulle, montre, collier, fragment de collier, chapelet, rasoir à main mécanique, écorce de noyer séchée (souak), portraits photos en papier écornés. En revanche, d’autres objets ne manquent pas d’évoquer les gris-gris, le fétichisme ou la superstition en échappant à toute rationalité fonctionnelle : petit coquillage, caillou, petits fragments de textes manuscrits (talismans, vieux parchemins ?), mèche de cheveux, cristaux blancs (sucre, sel, alun ?), débris de végétaux desséchés…

Dans son livre publié en 2011 aux éditions JC Lattès et intitulé « Le sac, un petit monde d’amour », le sociologue Jean-Claude Kaufmann aboutit à la conclusion qu’il y a autant de sacs qu’il y a de femmes. Le sac est considéré comme une prolongation-projection de sa propriétaire. C’est l’un des lieux privilégiés où se fabrique l’identité.
Bibt n’a pas cherché à saisir dans l’intimité du sac l’identité de sa grand-mère. Il va bien au-delà de l’établissement d’un inventaire utilitaire. Tout d’abord il y a dans cette série photographique un objet qui manque à l’appel : le sac lui-même. On ne saura rien de sa forme ni de sa matière (cuir, toile, tissu…etc.). La mise en scène, par ses rapprochements formels entre les objets, contribue également à brouiller les pistes. Le recours métaphorique à l’eau et à ses vertus symboliques, à ses ondulations et à ses méandres n’est-il qu’un antidote contre le dessèchement des souvenirs et les  poussières de l’oubli ? (Texte de présentation : Thami Benkirane)