jeudi 18 avril 2024

Minarelle

Mine de rien

marelle ou minaret.

Pour atteindre le ciel
sans excès de zèle
une pierre suffit.

Mais combien de prières?
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Photographie _4110427 : médina de Fès, le jeudi 11 avril 2024.
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Photos dans Lerpt Programme 2024

 Voici le programme de la quinzième édition des Rencontres Photographiques dans Lerpt :




























dimanche 7 avril 2024

Altère ego*

Ce n'est pas le moment
de remuer le coup tôt
dans le plaisir
photographique
*
Photographie P1850084 : Fès ville nouvelle, le samedi 31 octobre 2020.

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dimanche 17 mars 2024

L'ombre d'une vue

"Si le corps est droit, il n'importe que l'ombre soit tordue."

Proverbe chinois.
*
Photographie : Médina de Fès, le samedi 16 mars 2024.

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jeudi 14 mars 2024

L'ombre d'une vue

Dans la précipitation

prenant 

les devants

mon ombre à contre-sens

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dimanche 10 mars 2024

L'ombre d'une vue

En roues libres

mon ombre

tous terrains

*

Photographie : Fès ville nouvelle, le 8 mars 2024.


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mercredi 6 mars 2024

Photos dans Lerpt

Voici la liste des photographes de la sélection 2024 pour la quinzième édition du festival Photos dans Lerpt :

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Ma double participation en tant que photographe invité consiste en une sélection à partir de la série "Moroccan Graffiti" et en une conférence-projection ( Entretissages : Photos-poèmes-textiles)   le 5 juin 2024.




mardi 5 mars 2024

De l'intime et de l'extime

Université sidi Mohammed Ben Abdellah

Faculté des lettres et des sciences humaines - Sais-Fès

Le Laboratoire de recherche :"Langue, Littérature, Imaginaire et Esthétique"
organise un : Colloque international
en hommage aux Professeurs : SALTANI Bernoussi et KAMAL Abderrahim
Sous le thème:

L'intime et l'extime à l'épreuve de l'écriture
Archéologie d'un moi en strates

Les 13 et 14 novembre 2024

Pour l'argumentaire, suivre ce lien :



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dimanche 3 mars 2024

L'ombre d'une vue

 

Mon ombre
narre ma nuit
En plein jour
*

Photographie : Fès ville nouvelle, le 27 février 2024.

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vendredi 1 mars 2024

Naufrages dans le désert

 Dernier opus d'une trilogie : 

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mardi 27 février 2024

L'ivre lumière du livre

Selon Sartre, le livre est un « ensemble de feuilles sèches ou alors une grande forme en mouvement : la lecture ».

Un livre fermé et placé dans les rayons d’une bibliothèque est une pièce close, verrouillée et obscure. Tout comme la chambre noire d’un appareil photo hermétiquement étanche à la lumière.

Cette série photographique librement intitulée « L’ivre lumière du livre » résulte d’un travail expérimental qui s’inscrit dans la mouvance des pratiques qui relèvent du « livre d’artiste ».   

Dans les expérimentations artistiques qui se fondent sur le livre, le contenu du livre, le texte ou son message sont mis entre parenthèses. Le livre devient un objet-tremplin vers la créativité. Selon Michel Melot (1984) : « Le livre-objet bouscule les barrières et cherche un langage nouveau à la fois objet, poème et spectacle confondus dans la forme totalisante- et souvent surprenante- d’un livre ».

Les réalisations qui consistent à détourner le livre de sa fonction première en font un objet-exutoire, un  matériau-prétexte pour être façonné autrement.

Pour moi, une fois ouvert, un livre est une lanterne qui illumine mes cheminements intérieurs. J’ai donc choisi d’ouvrir la chambre noire de mon appareil photo à cette lumière émanant  d’un livre. Toutes ces photographies donnent à voir un livre entrouvert en éventail pour induire un courant d’art ou accueillant comme une porte-fenêtre en double vantail donnant largement sur l’étendue rêveuse d’un paysage.

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lundi 26 février 2024

Photos dans Lerpt, 15 ème édition

Le programme des rencontres photographiques dans Lerpt est fixé. Ma participation (en tant que photographe invité) consiste en une exposition  à partir du corpus "Moroccan Graffiti" et en une conférence intitulée : « Entretissages, photos-poèmes-textiles ». 


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mercredi 21 février 2024

Naufrages dans le désert

 

Baha’ se déchaîne :

-Tu aurais pu être  riche toi aussi, mais tu préfères tes masturbations stériles qui ne rapportent rien et ne mènent nulle part ; tu préfères rêvasser sur tes feuilles et tes toiles de pacotille ! Regarde-toi, on dirait un vieux malade ; un débile ! Et d’ailleurs, tu ferais mieux de quitter ce métier de merde et de misère ! Enseigner l’art, enseigner l’art, mais à qui ? À des mômes qui vivent dans la misère ?! Des mômes qui attendent la première occasion pour sauter dans la première patera, le premier camion, et avec  un peu de chance, prendre le premier vol pour quitter ce pays ?! Tu rêves monsieur l’artiste, tu n’es qu’un rêveur.

*

Extrait d’Abderrahim Kamal, Naufrages dans le désert, éditions Marsam, 2023, page 46.

*

Photographie _2160212 : médina de Fès, le 16 février 2024.

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lundi 19 février 2024

Colloque Arts et désastres

 

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jeudi 8 février 2024

Autoportrait par un matin pluvieux

Zoom avant; regarde : cosmos, ville, arbre. Va plus loin, toujours plus loin! Ainsi peut-on avancer, voyageant à travers les images que l'on voit et qui dansent dans l'infini! Lorsque tu approches la goutte de pluie, la foule, l'écorce de l'arbre, le nuage, c'est une énigme souriante qui vient à ta rencontre. Les formes semblent se répéter alors qu'elles sont en mutation. Tu les vois changer, pourtant elles se répètent. Il n'existe aucun point d'observation simple, unique. De près ou de loin, c'est la même chose qui se révèle. Tu es entrée dans le labyrinthe du réel.

Va plus loin, toujours plus loin! La fractalité apparaît encore et encore, univers en soi et pour soi. Les images se multiplient, prolifèrent, dansent, bougent. Tu entres dans un spectacle de l'infini qui se déplie et se replie, un schéma qui se recrée et se reproduit.
*
Extrait de Susan Condé, La fractalité dans l'art contemporain, édition La Différence, 2001, page 31.
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Photographie 20230804_093503 : Meymac, Corrèze, le 4 août 2023.
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mercredi 7 février 2024

Autopsie

 

Autopsie
d’un monde riant
frappé d’achromatopsie
*
Photographie P2760306 : médina de Fès, le 31 janvier
2024.

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mardi 6 février 2024

Altère ego¹

Il marchait de guingois

d'un pas lourd

accusant son âge

*

Photographie P2760247 : Fès ville nouvelle, le 27 janvier 2024.

¹ Altère ego avec entorse volontaire à l'orthographe latine.

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lundi 5 février 2024

Ces lignes qui courent dans le paysage

Fil à plomb

de la lumière,

sillon vertical du silence

*

Photographie : Fès ville nouvelle, le 1 février 2024.

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samedi 3 février 2024

Alter ego

 

Ce sosie trouve un malin

plaisir à me devancer

à me semer dans une artère

où je ne passe pas

à filer comme un anonyme

né sous X

*

Photographie P2760236 : Fès ville nouvelle, le samedi 27 janvier 2024.

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jeudi 1 février 2024

Toile d'araignée

Et c'est ainsi

qu'une toile d'art
est née !
*
Photographie 20230721_210755 : Village de Saint-Exupéry-les-Roches, Corrèze, le 21 juin 2023.

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lundi 29 janvier 2024

Move Aleph

Pas besoin de trépigner.

L'homme est un bipède

n'hésitant point à faire trépied

*

Photographie P2760217 : Fès ville nouvelle, le 27 janvier 2024.

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Djellaba

 

N'y va pas
freine des quatre enfers
ça gèle là-bas
*
Photographie P2690837 : Fès ville nouvelle, le 26 janvier 2023.


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samedi 27 janvier 2024

Comme un ballon rond


Il y a 

des instemps pleins

comme un ballon

bien rond

*

Photographie _1230190 : médina de Fès, le mardi 23 janvier 2024.

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mercredi 24 janvier 2024

Assainissement

Mon ombre,

Sur le ton d'une claque :

- "Vois-tu, mon grand, t'es encore à côté de la plaque!"
*
Photographie : médina de Fès, le 23 janvier 2024.


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Glyphe d'une djellaba

Souvent,

une djellaba
prête sa trame
au tissu urbain
qu'il gèle ou pas là-bas!
*
Photographie _1230458 : médina de Fès, le 23 janvier 2024.

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Fenêtre

Et voir

feu naître
à la tombée du jour
*
Photographie P2430242 : Provence, octobre 2021.


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lundi 8 janvier 2024

L'ombre d'une vue

 

Il faisait un gris uniforme.

Quand soudain comme un cadeau du ciel,

une éclatante éclaircie

réanima mon ombre

qui me lança sur un ton de surprise:

"Tiens! toi, ici?!"

*

Photographie : Albi, département du Tarn, le 24 août 2023.

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Chaosmose

"(...) tout cosmos porte en lui le germe du chaos et réciproquement. James Joyce a ressenti le besoin d'exprimer ces deux phénomènes en les reliant sous un même vocable, chaosmos, qui fut tacitement repris par le philosophe Gilles Deleuze pour donner sa propre définition du concept: "Identité interne du monde et du chaos".

(...) Le chaos continue à travailler au sein du cosmos. Ils sont contemporains l'un de l'autre, et aussi inséparables que l'ombre et la lumière. Ce couple création-destruction est le moteur de l'activité artistique. Il libère, régénère, féconde de nouveaux territoires. L'invention plastique se nourrit de ce mouvement qui est tout puissant. Le même principe agit sur nos vies humaines"

Extraits de : Richard Texier, Nager, Gallimard, 2015, pages 186 et 188.

*

Je ne veux pas manquer ici d'introduire dans la mécanique quantique de ce mot-valise mon propre petit grain de sel ou de sable en l'enrichissant du petit rien d'un " e caduc" ou d'un "e muet": chaosmose.

Les phonéticiens désignent ce "e" par le terme "schwa" originaire de l'hébreu moderne שווא et qui signifie "vide" ou "néant". Dans la pratique de la langue, dans la réalité du discours, ce segment vocalique est ultra-bref et sa durée moyenne n'excède pas quelques millisecondes. Souvent, dans les paroles prononcées, on ne sait pas s'il est là ou non. D'aucuns lui attribuent la simple fonction de "lubrifiant phonique" qui sert à faciliter la prononciation d'un agglomérat consonantique.

Par l'adjonction de cette minuscule particule "e" au chaosmos, j'apporte au chaos et au cosmos une synergie: celle d'une fusion, d'une osmose.

*

Photographie: P1330571, Fès ville nouvelle, le 7 janvier 2020.

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Du silence de la photographie

« Lorsque nous nous félicitons du succès de la photographie dans l’art actuel, il faudrait préciser de quel « art » il s’agit. Car le mot est ambigu. Arts et Métiers désigne une école d’ingénieurs, on parle de « l’art de la cuisine », de l’art de faire ceci ou cela. Le résidu commun à tous ces emplois du mot serait une notion de savoir-faire, et cela même mérite notre attention. Mais chacun comprend que l’art dont je parle ici est celui de Phidias, de Poussin, de Goya, de Matisse, celui de Chartres comme celui des masques africains. À travers cette prodigieuse diversité il y a là un concept clair, avec un contenu et ses limites.

Or, j’ouvre mon journal (Libération, 14 septembre 2005) et j’y trouve le compte-rendu de la Huitième biennale d’art contemporain de Lyon. Il s’agit d’attractions foraines, comme de ces labyrinthes où les visiteurs sont soumis à des épreuves plus ou moins amusantes ou effrayantes, afin de les distraire. Rien que de sympathique. Ces présentations jouent leur rôle, elles ont leur place dans notre vie.
L’art qui m’intéresse n’y joue aucun rôle. Il est parallèle, étranger, à tout ce qui est social, il ne saurait y être intégré. Notre société est en train de passer du dressage à l’élevage, l’art qui s’en fait complice, par divers formes d’assouvissement, ne m’intéresse pas. Je suis en quête de la photographie qui s’interroge sur elle-même, et qui, comme tout art, remet en question son rapport au réel. »

*
Extrait de : Jean-Claude Lemagny, Silence de la photographie, présentation Steven Bernas, éditions L’Harmattan, collection Champs visuels, 2013, page 29-30.

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Photographie P1420582 (extraite du corpus "Bréviaire Blanc des Maures") : Fès ville nouvelle, le mardi 25 février 2020.

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