mardi 12 février 2008

Ce n'est pas foutu d'avance...


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Bien entendu se pose la question de la cause originelle. D'où venait ma cancrerie ? Enfant de bourgeoisie d'Etat, issu d'une famille aimante, sans conflit, entouré d'adultes responsables qui m'aidaient à faire mes devoirs...Père polytechnicien, mère au foyer, pas de divorce, pas d'alcooliques, pas de caractériels, pas de tares héréditaires, trois frères bacheliers (des matheux, bientôt deux ingénieurs et un officier), rythme familial régulier, nourriture saine, bibliothèque à la maison, culture ambiante conforme au milieu et à l'époque (père et mère nés avant 1914) : peinture jusqu'aux impressionnistes, poésie jusqu'à Mallarmé, musique jusqu'à Debussy, romans russes, l'inévitable période Teilhard de Chardin, Joyce et Cioran pour toute audace...Propos de table calmes, rieurs et cultivés.
Et pourtant, un cancre.
Daniel Pennac (2007), Chagrin d'école, Gallimard