samedi 27 octobre 2007

100 % COTTON



Charlotte Cotton est chargée de la programmation à la Photographers’ Gallery de Londres. Ancienne conservatrice pour la photographie au Victoria & Albert Museum, elle a été la commissaire d’un grand nombre d’expositions et l’auteur de plusieurs publications sur la photographie contemporaine.


Son essai traduit de l'anglais "La photographie dans l'art contemporain" est paru en 2005 chez l'éditeur Thames & Hudson. A travers ses 224 pages bien illustrées (222 illustrations dont 192 en couleurs), l'auteur nous dresse un large panorama de la photographie contemporaine. Elle examine en 7 chapitres bien documentés (1-Si c’est de l’art, 2- Il était une fois, 3- Neutralité, 4- À la fois quelque chose et rien, 5- Intimité, 6- Moments d’histoire, 7- Réappropriations) les motivations qui sous-tendent les pratiques artistiques de la photographie contemporaine et nous fait gagner en compréhension les démarches communes à une majorité d’artistes : les performances et happenings, l’approche narrative, le regard objectif ou neutre, la sublimation du réel, l’intimité, l’angle documentaire et l’appropriation.





Présentation : La photographie connaît depuis quelques années un engouement sans précédent auprès du public, des institutions, de la critique mais aussi des artistes, qui l’intègrent de plus en plus à leur pratique. Elle est ainsi devenue aujourd’hui l’un des principaux médiums de l’art contemporain. Ce livre analyse l’infinie variété de sujets abordés et de techniques employées par les artistes, mais il s’attache surtout, et c’est là son originalité, à dresser une typologie de leurs différentes approches. Pour certains artistes, comme Sophie Calle ou Erwin Wurm, la photographie est un moyen d’enregistrer une performance ou une action quotidienne, tandis que pour d’autres, comme Yinka Shonibare ou Gregory Crewdson, elle permet la mise en scène de récits imaginaires. Andreas Gursky, Thomas Demand et Rineke Dijkstra présentent de leur côté une vision froide et en apparence objective du monde extérieur, tandis que Richard Billingham, Nan Goldin ou encore Wolfgang Tillmans donnent à voir des détails intimes de leur vie privée. Entre les mains de Luc Delahaye et d’Allan Sekula, la photographie est un moyen de créer un travail documentaire, alors que pour d’autres encore, comme Cindy Sherman ou Gillian Wearing, l’image photographique devient un réceptacle de valeurs personnelles, sociales et culturelles dans un monde saturé d’images. Au fil de sept chapitres richement illustrés, Charlotte Cotton mène une analyse originale du travail des artistes les plus importants dans ce domaine et de leurs œuvres clés, et livre ainsi une introduction subtile et exigeante à une forme qui domine la scène artistique en ce début de XXIe siècle.

mercredi 24 octobre 2007

LITTERATURE DE VOYAGE




"Dernier exil à Tanger" paru au éditions du Regard en septembre 2007 est un roman singulier! Si par certains de ses aspects, il relève à l'évidence de la littérature de voyage, il n'en demeure pas moins un polar qui cache bien son jeu! En effet, ce livre brille par ses somptueuses illustrations. Pas moins de 80 photographies égayent les pages de ce roman policier sombre et exotique. La partie iconique a été confiée au photographe Roland Beaufré et le texte est sorti tout droit de la plume de Stéphane Guibourgé.


Résumé : Tanger. Le Palais tombe en ruine sur la colline, John Cawler est assailli par les souvenirs. Il se souvient de Jean, le jeune écrivain qu'il avait pris jadis sous sa protection.
Son frère sort de chez lui, qui vient de rouvrir les blessures anciennes. Pierre est à la recherche de Jean, disparu avec ses rêves de littérature, son amour pour Tanger, pour sa légende surtout. La ville tremble sous la lumière, et s'avance lentement vers les ténèbres.
Un Capitaine de police, chargé de retrouver Jean, enquête sur le meurtre d'une jeune femme retrouvée au milieu d'un chantier. Lui seul perçoit encore le chant véritable de la ville, loin du mythe et des mensonges dorés. Loin des fantômes qui rôdent encore. Auteurs célèbres, rock stars en perdition, peintres et photographes, égoïstes mondains incapables de voir la ville, le monde, la vie comme ils sont à la lisière du Rif. Lui seul mesure la portée des mots de Genet quand il évoque «Tanger-La trahison».
Parce qu'ici rien n'est vraiment comme les apparences le voudraient, il faut toujours payer le prix. Traverser les miroirs. Ou se perdre.



LA PHOTOGRAPHIE AU PIED DE LA LETTRE


Toujours au chapitre des relations entre photographie et littérature, je voudrais vous signaler cette publication en 2005 des actes d'un colloque tenu à l'université d'Aix-en-Provence et qui réunit, par les soins du sémiologue Jean Arrouye, vingt sept études qui examinent les différents rapports qui peuvent être instaurés entre texte et image.
Dans cette perspective, "la diversité des écrivains étudiés permet d'examiner des problèmes nombreux, aussi bien les multiples fonctions remplies par la photographie dans un texte, documentaire, symbolique, actantielle, poïétique... que les différents types de relations qui peuvent s'établir entre les deux médiums, de complémentarité, de rivalité, de solidarité, pouvant s'épanouir en expérimentation de genres nouveaux, comme le roman imagé, d'Ecoutez-voir d'Elsa Triolet. Parfois la photographie sert à la littérature de modèle théorique, effectif ou rêvé, pour représenter le monde, conduire un récit, élaborer une esthétique nouvelle du roman, définir une éthique de l'écriture ou fonder une philosophie de l'existence, comme il advient dans l'œuvre de Michel Tournier. Corrélativement, la réflexion sur le statut et le fonctionnement de la photographie s'affine, de sorte que les lecteurs intéressés par les problèmes de l'image pourront, aussi bien que ceux passionnés de littérature, faire leur miel de cet ouvrage".


lundi 22 octobre 2007

PORTRAITS DE MOTS


Il ne s'agit pas de photographie lexicale ni de lexique photographique mais de la proposition qui a été faite à 13 photographes ( Jean-Francois Bauret, René Burri, Jean-Philippe Charbonnier, Raymond Depardon, Pascal Dolèmieux, Martine Franck, Gladys, Harry Gruyaert, Guy Le Querrec, Sarah Moon, Marie-Paule Nègre, Ferdinando Scianna et Jeanloup Sieff ) de tirer le portrait à la centaine de mots suivante :


Abondance, Absolu, Absurde, Adresse, Ambition, Amitié,
Amour, Autorité, Aventure, Besoin, Bonheur, Chance,
Charme, Colère, Comédie, Compétition, Confiance, Connaissance,
Courage, Création, Curiosité, Désordre, Destin, Devoir,
Différence, Doute, Effort, Egalité, Ennui, Envie,
Equilibre, Espoir, Eveil, Fertilité, Fête, Foi,
Force, Fragilité, Générosité, Geste, Gloire, Grâce,
Habitude, Hasard, Honneur, Humour, Impertinence, Indifférence,
Innocence, Interdit, Irréel, Jeu, Joie, Liberté,
Limite, Logique, Lumière, Mémoire, Merveilleux, Mouvement,
Mystère, Naissance, Nostalgie, Nuance, Ordre, Orgueil,
Paix, Passion, Peur, Plaisir, Pouvoir, Progrès,
Pureté, Réflexion, Regard, Résistance, Respect, Rêve,
Révolte, Richesse, Risque, Rythme, Sacré, Sagesse,
Secret, Sécurité, Séduction, Silence, Simplicité, Solidarité,
Solitude, Souffrance, Système, Tendresse, Tradition, Valeur,
Violence, Vitesse, Volonté, Voyage.

Cet exercice de révélation du mot par l'image a donné lieu à la publication en 1994 d'un livre exceptionnel "Portraits de mots". Vous trouverez un coup de coeur pour cet ouvrage ici

dimanche 21 octobre 2007

PISTES DE LECTURE


Le photographe français d'origine roumaine Brassaï (1899-1984) est surtout célèbre par ses images consacrées à Paris de nuit (1932) et par ses Graffiti (1960).
En dépit de son amitié avec les surréalistes, Brassaï n'inscrivait pas son travail dans cette importante mouvance littéraire : "Le surréalisme de mes images ne fut autre que le réel rendu fantastique par la vision. Je ne cherchais qu'à exprimer la réalité, car rien n'est plus surréel".
Cet auteur photographe prolixe nous a laissé des livres sur Picasso, Henry Miller et Marcel Proust. Ce dernier ouvrage de 176 pages " Marcel Proust sous l'emprise de la photographie"(publié chez Gallimard en 1997) montre comment la photographie a été un moteur puissant dans l'écriture de la Recherche proustienne.
La table des matières de ce précieux ouvrage éclaire sur plusieurs points le lecteur ou le chercheur d' A la recherche du temps perdu :

I. LA PHOTOGRAPHIE DANS LA VIE DE PROUST
1. Naissance d’une passion 2. Echange de photographies 3. Rôle de la photographie dans la formation artistique de Proust
II. DES CLES POUR LA RECHERCHE
1. la photographie géante des chevaliers de Malte 2. Le portrait de la Berma 3. Pour reconquérir son mari, Gilberte se procure des photographies de sa maîtresse 4. La déception de Saint Loup 5. La photographie convoitée de Gilberte Swann 6. Miss Sacripant, la "Dame en rose" et Odette - une seule et même personne 7. Fascinante duchesse de Guermantes 8. Quand la grand-mère pose pour Saint Loup 9. La photographie profanée de Vinteuil 10. Où la photo de Charlus met Morel en fuite 11. Réincarnations
III. L’INFLUENCE DE LA PHOTOGRAPHIE SUR LA PENSEE DE PROUST
1. Un atelier de photographe 2. Reportages 3. Un objectif à longueur focale variable 4. Chronophotographie 5. Une vision a-humaine 6. La photographie à l’origine du relativisme proustien 7. De l’image latente à la mémoire involontaire

Pour multiplier les pistes de lecture et cerner les rapports entre littérature et arts visuels, je vous suggère de lire cet autre livre "Le monde de Proust" produit à partir des archives d'un autre photographe célèbre Paul Nadar:

samedi 20 octobre 2007

PISTES MAROCAINES

Une exposition photographique internationale intitulée "Visions du Maroc" est programmée dès ce samedi 20 octobre 2007 à 18 H 30 à la galerie Kacimi à Fès.


Cette exposition, de facture classique, est montée à partir de livres de photographies. C'est le cas, entre autres, des images tirées de "Marocains" de Daoud Aouled-Syad, publié en son temps (1989) aux éditions Contrejour/Belvisi et de celles de Joseph Marando issues de son dernier livre : "maroc ordinaire" (sic)




Les photographes de cette exposition sont : Ali Chraibi, Jamal Mezan, Daoud Aoulad-Syad, Toni Catany, Juan Manuel Castro Prieto, Isabel Munoz, José Manuel Navia, Ricky Dávila, Joseph Marando et Bruno Barbey.

Les étudiants des masters "Lettres et expressions artistiques" et "Didactique du français et interculturalité" sont invités à assister au vernissage et à rédiger un compte rendu de cette exposition.

vendredi 19 octobre 2007

TROC ART


Du 19 octobre au 17 novembre 2007 au complexe culturel Al Houriya de Fès, se tient une exposition internationale photo, peinture, sculpture et vidéo.


Les étudiants des masters "Littératures et expressions artistiques" et "Didactique du français et interculturalité" sont vivement invités à faire un compte rendu de cette exposition.


Le catalogue de cette exposition est disponible gratuitement.